Le risque de polypose gastro-intestinale est élevé chez les survivants d’un cancer plus jeunes

  • Biller LH & al.
  • Cancer Prev Res (Phila)

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Les survivants d’un cancer pédiatrique ou au début de l’âge adulte (Childhood and Young Adult Cancer, CYAC) qui ont reçu un traitement à un âge plus jeune présentent un risque accru de développer plusieurs polypes gastro-intestinaux (incidence à vie d’au moins 10 %), quelle que soit leur susceptibilité héréditaire à la polypose.

Pourquoi est-ce important ?

  • Traditionnellement, les polyposes étaient considérées comme héréditaires, en raison de syndromes héréditaires tels que la polypose adénomateuse familiale.
  • La polypose associée au traitement (PAT) est une pathologie découverte récemment, car seuls huit cas avaient été rapportés dans la littérature médicale avant cette étude.  

Protocole de l’étude

  • Les chercheurs ont identifié 34 cas de PAT à partir des registres de 8 programmes portant sur la génétique du cancer. 
  • Les critères d’inclusion comprenaient un diagnostic de CYAC à un âge maximal de 30 ans, ou un diagnostic entre 31 et 45 ans si le premier polype a été identifié au moins 10 ans après le traitement initial.
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health) ; autres.

Principaux résultats

  • 59 % des patients avaient reçu un traitement initial par un agent alkylant, 62 % avaient reçu une radiothérapie abdomino-pelvienne, et 35 % avaient reçu les 2 traitements.
  • L’âge médian de détection de la polypose gastro-intestinale était de 49 ans, et le délai médian après le traitement initial du cancer était de 27 ans.
  • Chez 24 % des patients traités par radiothérapie abdomino-pelvienne, les polypes ont été détectés à un âge plus précoce que l’âge auquel il est recommandé de commencer le dépistage par coloscopie.
  • En cumulé, les patients atteints d’une PAT présentaient une médiane de 32 polypes colorectaux au cours de leur vie ; 35 % des patients avaient présenté au moins 50 polypes colorectaux.
  • 94 % des patients présentaient des polypes colorectaux de plusieurs types histologiques, par opposition aux syndromes de polypose héréditaires, où tous les polypes sont généralement du même type. 

Limites

  • Des cas de polyposes héréditaires ou de syndrome de prédisposition au cancer peuvent avoir été inclus par inadvertance, car aucun test génétique complet n’a été réalisé.

Commentaire d’expert
Le Dr Matthew Yurgelun, docteur en médecine à l’Institut de cancérologie Dana-Farber (Dana-Farber Cancer Institute), à Boston, dans le Massachusetts, a déclaré : « La PAT semble être une affection acquise qui imite divers syndromes du cancer colorectal héréditaire, mais elle est biologiquement distincte de ceux-ci. »