Le risque d’un infarctus du myocarde aigu non détecté est plus probable pour les personnes présentant à la fois des troubles de santé mentale et des troubles liés à l’usage de substances
- Sharp AL & al.
- Ann Emerg Med
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les patients atteints de troubles de santé mentale seuls ou associés à des troubles liés à la consommation d’alcool/l’usage de substances avaient plus souvent un diagnostic non établi d’infarctus du myocarde aigu (IMA). La présence de tels troubles au service des urgences (SU) n’était cependant pas un facteur prédictif.
Pourquoi est-ce important ?
- Les patients atteints de ces troubles ont des issues cardiovasculaires moins favorables.
- Un diagnostic non établi augmente la mortalité et conduit à des litiges.
Principaux résultats
- Dans une analyse rétrospective, 1,3 % des patients hospitalisés pour cause d’IMA ont fait l’objet de visites au SU selon un protocole de traitement préhospitalier seul en raison d’une douleur thoracique/dyspnée au cours des 30 derniers jours.
- Diagnostic non établi d’IMA :
- Présence de troubles mentaux, par rapport à leur absence (rapport de cotes [RC] : 1,48 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,23–1,77).
- Présence de troubles liés à la consommation d’alcool/l’usage de substances, par rapport à leur absence (RC : 1,22 ; IC à 95 % : 0,91–1,62).
- Présence des deux troubles, par rapport à leur absence (RC : 1,90 ; IC à 95 % : 1,30–2,76).
- Dans une analyse prospective, 0,2 % des patients ayant fait l’objet de visites au SU selon un protocole de traitement préhospitalier seul pour cause de douleur thoracique/dyspnée ont été hospitalisés en raison d’un IMA au cours des 30 jours qui ont suivi.
- Diagnostic non établi d’IMA :
- Présence de troubles mentaux, par rapport à leur absence (RC : 0,92 ; IC à 95 % : 0,71–1,18).
- Présence d’un trouble lié à la consommation d’alcool/l’usage de substances, par rapport à son absence (RC : 1,22 ; IC à 95 % : 0,80–1,85).
- Présence des deux troubles, par rapport à leur absence (RC : 1,22 ; IC à 95 % : 0,68–2,19).
Méthodologie
- Une étude de cohorte rétrospective a été menée dans un seul système de santé aux États-Unis (2009–2017) :
- Analyse rétrospective : 44 473 hospitalisations pour lesquelles un diagnostic d’IMA a été établi.
- Analyse prospective : 325 088 visites au SU en raison d’une douleur thoracique/dyspnée.
- Critère d’évaluation principal : diagnostic d’IMA non établi.
- Financement : Fondation Gordon and Betty Moore (Gordon and Betty Moore Foundation).
Limites
- Sous-estimation possible du taux réel d’erreurs de diagnostic.
- L’étude était basée sur des données administratives.
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