Le rapport européen sur les drogues montre une hausse des cas d’usage détourné des opioïdes de synthèse

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Un nouveau rapport tire la sonnette d’alarme sur l’usage détourné des opioïdes de synthèse en Europe et affirme que même si ces substances ne représentent actuellement qu’une petite part du marché des drogues en Europe, elles constituent une préoccupation croissante. 

Le rapport européen sur les drogues 2019 (European Drug Report 2019) publié par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction) donne un aperçu de la situation en matière de drogue en Europe. 

Le rapport précise comment près de 50 nouveaux opioïdes de synthèse ont été répertoriés dans le système d’alerte précoce de l’UE (EU Early Warning System) sur les nouvelles substances psychoactives et que bon nombre de ces substances sont associées à des intoxications graves et des décès. Les données tirées de la surveillance des traitements pour toxicomanie montrent que 22 % des personnes entamant un traitement pour usage de drogues en raison d’une affection liée aux opioïdes déclarent maintenant qu’un opioïde de synthèse licite ou illicite, plutôt que l’héroïne, est la principale drogue qui leur pose problème. 

En parallèle, le rapport montre que la cocaïne était la drogue illicite la plus fréquemment déclarée lors des présentations aux urgences hospitalières enregistrées par un réseau de 26 hôpitaux sentinelles dans 18 pays européens en 2017 (Euro-DEN Plus), suivie de l’héroïne et du cannabis. Près d’un quart des présentations impliquaient l’usage détourné de médicaments sur ordonnance ou de médicaments en vente libre, le plus fréquemment des benzodiazépines et des opioïdes. Dix pour cent des présentations étaient associées au GHB/GBL (gamma-hydroxybutyrate/gamma-butyrolactone) et 4 % impliquaient de nouvelles substances psychoactives.