Le pembrolizumab en monothérapie échoue dans le cadre d’un essai de phase III portant sur le cancer du nasopharynx

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À retenir

  • Le pembrolizumab n’améliore pas la survie chez les patients atteints d’un cancer du nasopharynx récidivant et/ou métastatique prétraité par platine, comparativement à la chimiothérapie.
  • L’incidence d’événements indésirables liés au traitement était plus faible avec le pembrolizumab.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats n’appuient pas l’administration du pembrolizumab en monothérapie dans ce contexte.
  • Des schémas thérapeutiques combinés contenant des inhibiteurs du ligand 1 de mort cellulaire programmée (Programmed Death-Ligand 1, PD-L1)/de la protéine 1 de mort cellulaire programmée sont actuellement étudiés.

Méthodologie

  • L’étude randomisée de phase III KEYNOTE-122 a été menée en ouvert auprès de 233 patients atteints d’un cancer du nasopharynx récidivant et/ou métastatique prétraité par platine, qui ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir du pembrolizumab ou une chimiothérapie par capécitabine, gemcitabine ou docétaxel.
  • Financement : MSD LLC, une filiale de MSD.

Principaux résultats

  • La durée de suivi médiane était de 45,1 mois.
  • La survie globale (SG) médiane était de 17,2 mois avec le pembrolizumab, contre 15,3 mois avec la chimiothérapie (rapport de risque [RR] : 0,90 ; P = 0,2262).
    • Le taux de SG à 24 mois était de 40,2 % et de 32,2 %, respectivement.
  • Le pembrolizumab a amélioré la SG chez les patients présentant un score positif combiné inférieur à 10 pour PD-L1 (RR : 0,58 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,39–0,87).
  • Aucune différence significative n’a été identifiée au niveau de la survie sans progression (SSP) médiane entre les groupes pembrolizumab et chimiothérapie (4,1 mois contre 5,5 mois ; RR : 1,28 ; IC à 95 % : 0,94–1,75).
  • Le taux de réponse objective était de 21,4 % dans le groupe pembrolizumab et de 23,3 % dans le groupe chimiothérapie.
  • Dans le groupe pembrolizumab, comparativement au groupe chimiothérapie :
    • Le taux d’événements indésirables liés au traitement était de 61,2 % et de 87,5 %, respectivement.
    • Le taux d’événements indésirables liés au traitement de grades 3–5 était de 10,3 % et de 43,8 %, respectivement.

Limites

  • L’étude a été menée en ouvert.