Le moustique tigre, un ennemi discret

C’est pourquoi il est important de savoir les reconnaître, de s’en protéger, de les signaler et de limiter leur prolifération. C’est l’objet d’une mise au point de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

Les reconnaître

Les moustiques tigres sont petits (0,5 cm), silencieux, et piquent plutôt en journée (le matin et le soir surtout). Son corps et ses pattes sont rayées, mais en blanc et noir, et il a une ligne blanche le long de son thorax.

Comme pour tous les moustiques, c’est la femelle qui pique, après l’accouplement. Le sang prélevé est une source de protéines pour les œufs. Si la principale source alimentaire de ces insectes est le nectar de fleur, ils affectionnent particulièrement le sang humain.

La piqure est indolore (du fait de l’injection de substances anesthésiantes), mais la sensation de démangeaison survient rapidement ensuite et s’intensifie. En général, elle provoque un bouton dur, chaud et douloureux (c’est une réaction inflammatoire), « ressemblant à une cloque un peu plate, comme une ampoule, de 5 millimètres à 2 centimètre de diamètre, un peu plus claire que la couleur de la peau, circulaire, avec un halo rouge pouvant s’élargir. » Les démangeaisons peuvent réapparaître après plusieurs jours en cas de variation de température (à l’occasion d’une douche, par exemple).

Se protéger

Il est conseillé de porter des vêtements longs, amples et clairs (la femelle moustique tigre préfère les couleurs sombres), d’utiliser des répulsifs cutanés et des moustiquaires.

Certaines personnes sont plus piquées que d’autres, en raison principalement de leur odeur. En effet, les moustiques tigres ont un système olfactif plutôt performant, capable de repérer les bactéries présentes à la surface de la peau. Celles-ci prolifèrent quand la chaleur de celle-ci augmente, par exemple chez les femmes enceintes, les personnes fébriles ou celles ayant consommé de l’alcool. Les moustiques tigres sont également sensibles au gaz carbonique produit par la respiration.

Les signaler

L’ANSES a créé un site dédié au signalement des moustiques tigres : « Signaler la présence du moustique tigre » (https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/signalements). Il est important de n’effectuer un signalement que si l’on dispose d’une photographie du moustique ou d’un échantillon. Il faudra ensuite répondre à trois questions : taille ? couleur ? présence d’un appareil piqueur ?

Limiter leur prolifération

Les moustiques tigres se développent « préférentiellement dans des environnements péri-urbains ainsi que dans des zones urbaines très denses. Il prolifère dans toutes sortes de récipients et réservoirs d’eau artificiels : vases, pots, fûts, bidons, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, vieux pneus… »

Pour prévenir leur prolifération, il faut

• Détruire leurs lieux de ponte (empêcher toute eau stagnante)

• Éliminer leurs lieux de repos (végétation) en entretenant son jardin, en débroussaillant les haies et herbes hautes et en évitant le stockage de débris végétaux.

• Favoriser le développement de leurs prédateurs (oiseaux, chauves-souris, libellules).