Le mirabégron, mieux toléré que les antimuscariniques

  • Kelleher C & al.
  • Eur Urol

  • Caroline Guignot
  • Résumé d’article
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À retenir

Selon les résultats de cette méta-analyse, le mirabégron 50 mg est comparable à la plupart des traitements actifs indiqués dans l’hyperactivité vésicale (fésotérodine, solifénacine, darifénacine, trospium...). La fréquence de la sécheresse buccale, de la constipation et de la rétention urinaire était inférieure sous mirabégron. Les combinaisons associant mirabégron au solifénacine 5 mg apparaissaient globalement plus efficaces que les monothérapies, avec une efficacité voisine quelle que soit la posologie de mirabégron (25 ou 50 mg), soulevant l’hypothèse d’un effet synergique entre les deux classes thérapeutiques.

Pourquoi est-ce important ?

Le mirabégron est un agoniste bêta-2 qui peut être proposé en alternative aux antimuscariniques dans la prise en charge du syndrome d’hyperactivité vésicale. Une méta-analyse en réseau issue d’une revue systématique a été publiée en 2014 afin de comparer les deux types de traitement mais, depuis, plusieurs essais cliniques sont parus, comparant notamment des monothérapies versus des combinaisons thérapeutiques. Il était intéressant de compiler ces données les plus récentes avec celles ayant fait l’objet de la méta-analyse précédente.

Principaux résultats

  • Au total, 64 études (n= 46.666) ont été incluses dans la méta-analyse.
  • Le mirabégron 50 mg était notamment supérieur au placebo sur tous les paramètres d’efficacité évalués, notamment la fréquence des mictions (0,71 [0,55-0,87]) et des urgences mictionnelles (0,40 [0,26-0,54]).
  • Le mirabégron 50 mg était aussi efficace que les monothérapies par antimuscariniques auxquelles il était comparé, sur tous les paramètres d’efficacité évalués.
  • Le mirabégron 50 mg était néanmoins moins efficace que le solifénacine 10 mg et à la combinaison solifénacine 5 mg-mirabégron 50 mg en termes de fréquence des mictions, moins efficace que la fésotérodine 8 mg et à la combinaison solifénacine 5mg-mirabégron 25 ou 50 mg en termes de fréquence des urgences mictionnelles, était moins efficace que la combinaison solifénacine 5 mg-mirabégron 25 ou 50 mg en termes de réduction de 50% des épisodes d’incontinence.
  • Sur le plan de la tolérance (fréquence des manifestations de sécheresse buccale, de constipation, de troubles oculaires, d’hypertension et de rétention urinaire), le mirabégron 50 mg était comparable au placebo. Le risque d’hypertension et de troubles oculaires était similaire entre le traitement par mirabégron 50 mg versus les autres traitements actifs, mais la fréquence de la sécheresse buccale, de la constipation et de la rétention urinaire était moins élevée.

Méthodologie

La méta-analyse en réseau a été conduite à partir de la revue de littérature anglophone et francophone conduite à partir des essais cliniques randomisés parus entre 2000 et 2017 et ayant comparé le mirabégron et un antimuscarinique sur une durée de suivi de 4 à 16 semaines ainsi que les bithérapies associant des molécules de classes thérapeutiques différentes.

Limitations

Hétérogénéité des données incluses dans l’analyse.

Financement

L’étude a été financée par Astellas Pharma Europe B.V.