Le lithium est associé à l’embolie pulmonaire, à la maladie de Parkinson et aux maladies rénales
- Miriam Davis
- Résumé d’article
À retenir
- L’utilisation à long terme de lithium pour traiter le trouble bipolaire et d’autres affections psychiatriques est associée à un risque au moins 50 % plus élevé d’embolie pulmonaire, de maladie de Parkinson et de troubles rénaux que dans les deux groupes témoins, d’après une étude de cas-témoins nationale menée en Finlande.
- L’utilisation à long terme de lithium est associée à une réduction du risque de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires.
Pourquoi est-ce important ?
- Il s’agit de l’une des premières et des plus grandes études épidémiologiques portant sur l’utilisation à long terme de lithium et les risques de troubles vasculaires, neurologiques et rénaux.
Méthodologie
- Une étude de cas-témoins nationale populationnelle a été menée auprès de tous les citoyens finlandais prenant du lithium pendant au moins trois années consécutives (n = 9 698 entre 1995 et 2016).
- Plusieurs registres nationaux ont été utilisés afin d’identifier les cas et de les comparer aux témoins concernant les troubles vasculaires, neurologiques et rénaux.
- Deux groupes de témoins n’ayant pas utilisé de lithium ont été identifiés :
- témoins de la population générale non traités par lithium et appariés selon l’âge, le sexe et la commune (n = 96 507).
- témoins psychiatriques présentant des troubles de l’humeur ou des troubles psychotiques, mais non traités par lithium (n = 8 786).
- Financement : Fondation Söderström‐Königska ; autres.
Principaux résultats
- L’utilisation à long terme de lithium était associée à une réduction de 20 % du risque de troubles cardiovasculaires et cérébrovasculaires, comparativement aux témoins de la population générale (rapport de risque [RR] : 0,80 ; intervalle de confiance [IC] à 99 % : 0,73–0,89).
- L’utilisation à long terme de lithium était associée à une augmentation d’au moins 50 % des risques, comparativement aux deux ensembles témoins :
- pour l’embolie pulmonaire, comparativement aux témoins de la population générale (RR : 2,86 ; IC à 99 % : 2,42–3,37) et comparativement aux témoins psychiatriques (RR : 1,68 ; IC à 99 % : 1,31–2,17).
- pour la maladie de Parkinson, comparativement aux témoins de la population générale (RR : 3,82 ; IC à 99 % : 3,13–4,66) et comparativement aux témoins psychiatriques (RR : 1,58 ; IC à 99 % : 1,18–2,13).
- pour les troubles rénaux, comparativement aux témoins de la population générale (RR : 4,86 ; IC à 99 % : 4,30–5,50) et comparativement aux témoins psychiatriques (RR : 3,28 ; IC à 99 % : 2,63–4,08). Les troubles rénaux comprennent les affections induites par les médicaments et les métaux lourds, l’insuffisance rénale aiguë et l’insuffisance rénale chronique.
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