Le lien entre les troubles du sommeil et le cancer est complexe

  • Sillah A & al.
  • Cancer Epidemiol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les troubles du sommeil ont un lien hétérogène avec le risque d’incidence du cancer et la mortalité par cancer.

Pourquoi est-ce important ?

  • Historiquement, les troubles du sommeil ont été associés à plusieurs conséquences néfastes sur la santé.

Méthodologie

  • Des chercheurs ont évalué les troubles du sommeil dans un groupe de cancer incident de 3 930 patients et dans un groupe de mortalité par cancer de 4 580 patients issus de l’Étude sur la santé cardiovasculaire.
  • Après un suivi médian de 12 et 14 ans dans les groupes respectifs, ils ont dénombré 885 premiers cancers incidents et 804 décès par cancer.
  • Financement : Institut national américain du cœur, des poumons et du sang (National Heart, Lung, and Blood Institute, NHLBI), et autres.

Principaux résultats

  • Les symptômes d’apnée du sommeil (SAS) ont été associés à un risque à l’inclusion 16 % plus faible et à un risque lié au temps 24 % plus faible de cancers incidents.
  • Aucun lien n’a été mis en évidence entre la somnolence diurne et les apnées et l’incidence de cancer.
  • Un risque accru d’incidence de cancer de la prostate a été observé avec l’apnée (rapport de risque [RR] lié au temps : 2,34 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,32–4,15) et les ronflements à l’inclusion (RR : 1,69 ; IC à 95 % : 1,11–2,57).
  • Les risques de cancers lymphatiques ou hématopoïétiques ont également augmenté avec la somnolence diurne à l’inclusion (RR : 1,81 ; IC à 95 % : 1,06–3,08), mais pas avec l’insomnie (RR moyen cumulé : 0,54 ; IC à 95 % : 0,31–0,92).
  • Une association inverse pour la mortalité par cancer a été observée avec le ronflement (RR lié au temps : 0,73 ; IC à 95 % : 0,62–0,86 et RR moyen cumulé : 0,67 ; IC à 95 % : 0,58–0,97) et l’apnée à l’inclusion (RR : 0,69 ; IC à 95 % : 0,51–0,94).
  • Les patients avec des SAS, par rapport à ceux sans SAS, présentaient des risques plus faibles de mortalité par cancer (RR : 0,90 ; IC à 95 % : 0,76–1,06 pour 1 symptôme ; RR : 0,75 ; IC à 95 % : 0,58–0,97 pour plusieurs symptômes).
  • Aucune association n’a été observée entre les symptômes d’insomnie et la mortalité par cancer.

Limites

  • Il est possible que des diagnostics de cancer aient été manqués en raison du déménagement des patients.
  • Les facteurs de confusion potentiels tels que l’activité professionnelle, influençant à la fois les troubles du sommeil et le risque de cancer, n’ont pas été pris en compte.