Le doute plane sur l’utilisation de stéroïdes chez les nourrissons ayant subi une chirurgie cardiaque avec pontage
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- L’utilisation prophylactique de méthylprednisolone chez les nourrissons ayant fait l’objet d’une chirurgie cardiaque avec pontage cardiopulmonaire n’a pas réduit leur risque de présenter un moins bon résultat parmi 15 résultats indésirables classés par priorité clinique, le décès opératoire étant le pire.
Pourquoi est-ce important ?
- Les glucocorticoïdes périopératoires sont fréquemment administrés pour réduire l’inflammation systémique médiée par le pontage cardiopulmonaire.
Méthodologie
- Un essai contrôlé randomisé basé sur un registre aux États-Unis a été mené auprès de 1 263 nourrissons (âgés de moins de 1 an) ayant fait l’objet d’une chirurgie cardiaque avec pontage cardiopulmonaire (essai STRESS).
- Randomisation : méthylprednisolone prophylactique (30 mg/kg) ou placebo administré dans le liquide d’amorçage de la pompe pour le pontage cardiopulmonaire.
- Critère d’évaluation principal : un moins bon résultat (un critère d’évaluation composite ordonné de façon hiérarchique comprenant le décès, la transplantation cardiaque ou l’une des 13 complications majeures).
- Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; autres.
Principaux résultats
- Dans l’analyse principale, les nourrissons des groupes de la méthylprednisolone et du placebo n’ont pas différé significativement concernant la probabilité d’un moins bon résultat après la prise en compte des facteurs de confusion potentiels (rapport de cotes corrigé [RCc] : 0,86 ; P = 0,14).
- Les résultats étaient généralement similaires dans les sous-groupes de patients.
- Un bénéfice possible de la méthylprednisolone a été constaté lorsque les facteurs de confusion potentiels n’ont pas été pris en compte (RC non corrigé : 0,82 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,67–1,00) et lorsque les analyses ont utilisé une statistique conçue pour les résultats composites (taux de réussite : 1,15 ; IC à 95 % : 1,00–1,32).
- Les nourrissons du groupe de la méthylprednisolone étaient beaucoup plus susceptibles de développer une hyperglycémie nécessitant de l’insuline (19,0 % contre 6,7 % ; P < 0,001).
Limites
- Les données du registre ont pu contenir des inexactitudes.
- Les nourrissons ont été autorisés à recevoir des glucocorticoïdes en postopératoire.
- L’analyse des sous-groupes ne disposait pas d’une puissance statistique suffisante.
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