Le diagnostic de migraine établi à l’hôpital en milieu de vie est associé à un risque ultérieur de démence
- Islamoska S & al.
- J Headache Pain
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Un diagnostic de migraine établi à l’hôpital en milieu de vie est associé à un risque significativement accru de démence ultérieure, en particulier chez les personnes qui présentent une migraine avec aura.
Pourquoi est-ce important ?
- Un lien avait déjà été établi entre la migraine et le risque de démence.
- Cette étude a examiné le risque associé à différents types de migraine, mais seulement chez les patients se présentant à l’hôpital avec une migraine.
Méthodologie
- Une étude de registre longitudinale basée sur la population danoise, portant sur des personnes nées entre 1935 et 1956, a été réalisée.
- L’étude a inclus 10 857 personnes souffrant d’une migraine et 51 721 témoins appariés classés comme étant « non exposés » à la migraine.
- La durée de suivi était de 30 ans.
- Financement : VELUX FONDEN.
Principaux résultats
- Une démence a été diagnostiquée chez 207 personnes souffrant d’une migraine et chez 640 personnes sans migraine, durant un suivi médian de 6,9 ans à partir de l’âge de 60 ans.
- Globalement, le risque de démence était plus élevé chez les personnes souffrant d’une migraine :
- Rapport de risque corrigé (RRc) : 1,50 (IC à 95 % : 1,28–1,76).
- Le risque de démence (RRc : IC à 95 %) était accru pour tous les types de migraine :
- Migraine avec aura : 2,11 (1,48–3,00).
- Migraine sans aura : 1,19 (0,84–1,70).
- Tous les autres types de migraine : 1,48 (1,23–1,78).
- La migraine avec aura a été associée à un risque significativement plus élevé de démence que la migraine sans aura (P = 0,02).
- Le risque de démence était plus élevé chez les patients ayant fait l’objet de 2 hospitalisations liées à une migraine (RR : 1,80 ; IC à 95 % : 1,29–2,51) que chez les patients ayant fait l’objet d’uniquement 1 hospitalisation liée à une migraine (RR : 1,49 ; IC à 95 % : 1,25–1,77).
Limites
- Les patients ayant présenté des migraines moins sévères et bien prises en charge ont probablement été classés de façon erronée comme étant « non exposés », du fait que ces migraines sont liées à une prise en charge par un médecin généraliste et non à une présentation à l’hôpital.
- L’inclusion des cas graves uniquement pourrait entraîner une surestimation des associations liées au risque.
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