Le dépistage des dysfonctionnements thyroïdiens après un traitement par IPCI est sous-utilisé chez les patients atteints d’un CBNPC

  • Zhou N & al.
  • Lung Cancer

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Plus de la moitié des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) traités par inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCI) n’ont fait l’objet d’aucun examen visant à détecter un éventuel dysfonctionnement thyroïdien après la fin de leur traitement, même si les dysfonctionnements thyroïdiens induits par les IPCI constituent l’événement indésirable lié au système immunitaire (EISI) le plus fréquent chez ces patients et n’apparaissent généralement pas avant 3 à 6 mois après la fin du traitement.
  • Parmi les patients ayant fait l’objet d’un dépistage des dysfonctionnements thyroïdiens après un traitement par IPCI, 17 % ont développé un dysfonctionnement thyroïdien induit par les IPCI après le traitement, un taux beaucoup plus élevé plus que ce qui avait été rapporté précédemment.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les dysfonctionnements thyroïdiens induits par les IPCI ont probablement été sous-déclarés dans la plupart des essais cliniques portant sur les IPCI, puisque les EISI n’étaient suivis que pendant 30 jours, soit bien moins que le délai typique d’apparition des dysfonctionnements thyroïdiens induits par les IPCI.

Méthodologie

  • 241 patients atteints d’un CBNPC et traités par IPCI ont été inclus.
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).

Principaux résultats

  • Dans l’ensemble, un dysfonctionnement thyroïdien ayant fait l’objet d’une intervention clinique a été rapporté pendant le traitement par IPCI chez 8 % des patients et après le traitement chez 4 % des patients.
  • Seuls 34 % de l’ensemble des patients de la cohorte disposaient d’au moins 1 ensemble de résultats d’analyses biologiques de la thyroïde après la fin du traitement par IPCI.
  • Parmi les patients qui étaient en vie 2 mois après la fin du traitement par IPCI (n = 178), 59 % ne présentaient pas au moins 1 ensemble de résultats d’analyses biologiques de la thyroïde après le traitement par IPCI, même si 64 % avaient fait l’objet d’un suivi oncologique après le traitement par IPCI.
  • Parmi les patients disposant d’au moins 1 ensemble de résultats d’analyses biologiques de la thyroïde après le traitement par IPCI qui ne présentaient pas de dysfonctionnement thyroïdien ayant fait l’objet d’une intervention clinique avant ou pendant le traitement par IPCI (n = 53), 17 % ont développé un dysfonctionnement thyroïdien ayant fait l’objet d’une intervention clinique après l’arrêt des IPCI.
  • Les dysfonctionnements thyroïdiens après un traitement par IPCI n’étaient pas associés de manière significative au sexe, à l’origine ethnique, au statut tabagique ou au schéma posologique des IPCI (P > 0,05).

Limites

  • Il s’agit d’une étude rétrospective et monocentrique.