Le délire se révèle être un facteur de risque de déclin cognitif à long terme

  • Goldberg TE & al.
  • JAMA Neurol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les patients présentant un délire après une chirurgie ou durant une maladie grave subissent un déclin cognitif plus important au cours d’un suivi moyen de deux–trois ans.

Pourquoi est-ce important ?

Principaux résultats

  • Suivi moyen (écart-type [ET]) après un épisode de délire : 2,4 ans (2,3).
  • Le délire a été associé à un déclin cognitif à long terme ; taille de l’effet estimée (g de Hedge) :
    • Toutes les études : 0,47 (IC à 95 % : 0,35–0,59 ; P < 0,001).
    • Après l’exclusion d’une étude aux résultats aberrants : 0,45 (IC à 95 % : 0,34–0,57 ; P < 0,001).
  • Dans l’ensemble des études, les patients atteints d’un délire avaient une moins bonne cognition au point final.
  • Une variabilité élevée de la taille de l’effet a été constatée entre les études (I2 = 0,81).
  • La taille de l’effet :
    • a augmenté avec la durée du suivi (P < 0,001) et l’appariement selon la cognition à l’inclusion (P = 0,003) ;
    • a diminué avec le nombre de covariables contrôlées (P < 0,001).
  • Des analyses en sous-groupes spécialisés et de méta-régression ont plaidé en faveur du rôle causatif du délire.

Méthodologie

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 24 études avec un suivi de 3 mois ou plus. Elle a inclus :
    • 3 562 patients ayant présenté un délire ;
    • 6 987 patients témoins n’ayant pas présenté un délire.
  • Critère d’évaluation principal : l’ampleur du déclin cognitif.
  • Financement : Centre médical Irving de l’Université Columbia (Columbia University Irving Medical Center).

Limites

  • Certaines études n’ont pas été conçues pour évaluer le délire comme un élément de causalité.
  • La puissance statistique était limitée pour permettre d’identifier les sources de la variabilité.
  • Incapacité à évaluer l’interaction du délire avec les accélérateurs potentiels du vieillissement biologique (par ex., la fragilité).