Le délire se révèle être un facteur de risque de déclin cognitif à long terme
- Goldberg TE & al.
- JAMA Neurol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les patients présentant un délire après une chirurgie ou durant une maladie grave subissent un déclin cognitif plus important au cours d’un suivi moyen de deux–trois ans.
Pourquoi est-ce important ?
- Le délire entraîne des complications lors du séjour à l’hôpital chez 20 % des adultes plus âgés.
- Les modifications environnementales et la prise en charge médicale peuvent réduire l’incidence du délire.
Principaux résultats
- Suivi moyen (écart-type [ET]) après un épisode de délire : 2,4 ans (2,3).
- Le délire a été associé à un déclin cognitif à long terme ; taille de l’effet estimée (g de Hedge) :
- Toutes les études : 0,47 (IC à 95 % : 0,35–0,59 ; P < 0,001).
- Après l’exclusion d’une étude aux résultats aberrants : 0,45 (IC à 95 % : 0,34–0,57 ; P < 0,001).
- Dans l’ensemble des études, les patients atteints d’un délire avaient une moins bonne cognition au point final.
- Une variabilité élevée de la taille de l’effet a été constatée entre les études (I2 = 0,81).
- La taille de l’effet :
- a augmenté avec la durée du suivi (P < 0,001) et l’appariement selon la cognition à l’inclusion (P = 0,003) ;
- a diminué avec le nombre de covariables contrôlées (P < 0,001).
- Des analyses en sous-groupes spécialisés et de méta-régression ont plaidé en faveur du rôle causatif du délire.
Méthodologie
- Une méta-analyse a été réalisée à partir de 24 études avec un suivi de 3 mois ou plus. Elle a inclus :
- 3 562 patients ayant présenté un délire ;
- 6 987 patients témoins n’ayant pas présenté un délire.
- Critère d’évaluation principal : l’ampleur du déclin cognitif.
- Financement : Centre médical Irving de l’Université Columbia (Columbia University Irving Medical Center).
Limites
- Certaines études n’ont pas été conçues pour évaluer le délire comme un élément de causalité.
- La puissance statistique était limitée pour permettre d’identifier les sources de la variabilité.
- Incapacité à évaluer l’interaction du délire avec les accélérateurs potentiels du vieillissement biologique (par ex., la fragilité).
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