Le dépistage des auto-anticorps permet de prédire l’apparition ultérieure d’un DT1 chez les enfants d’âge scolaire

  • Jenny Blair, MD
  • Résumé d’article
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Les auteurs préconisent au moins un dépistage vers l’âge de 10 ans.

À retenir

  • Un test de dépistage des auto-anticorps des îlots de Langerhans à l’âge de 10 ans, ou deux tests aux âges de 10 et 14 ans, sont sensibles pour prédire l’apparition d’un diabète de type 1 (DT1) jusqu’à l’âge de 18 ans.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le DT1 pédiatrique est relativement fréquent en Europe du Nord.

  • Les auto-anticorps anti-îlots de Langerhans sont un indicateur du risque de DT1, et des efforts sont en cours pour développer une stratégie de dépistage globale.

  • Le fait de savoir quels sont les enfants présentant un risque plus élevé pourrait aider pour :

    • la prévention de l’acidocétose diabétique ;

    • le recrutement pour la recherche ;

    • la prévention primaire.

  • Le délai entre la séroconversion et le diagnostic varie selon l’âge.

  • Cette étude a examiné le moment où les recherches d’auto-anticorps sont effectuées chez les enfants plus âgés.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective a combiné les données provenant de quatre études menées en Finlande, en Allemagne et aux États-Unis (n = 8 682).

  • Chaque étude a procédé à des mesures de quatre auto-anticorps anti-îlots de Langerhans chez les enfants.

  • Les auteurs ont examiné les enfants ayant fait l’objet d’une consultation au moins après l’âge de 10 ans.

  • Critère d’évaluation : la sensibilité et la valeur prédictive positive (VPP) de la présence d’auto-anticorps pour prédire le DT1.

  • Financement : JDRF International.

Principaux résultats

  • Environ 1 890 enfants ont été suivis, soit jusqu’à l’âge de 18 ans, soit jusqu’à l’apparition d’un DT1, selon la première éventualité.

  • La durée de suivi médiane était de 18,3 ans.

  • 442 patients sur 1 890 étaient positifs pour au moins 1 auto-anticorps.

  • 262 patients ont développé un DT1.

    • Parmi les patients qui étaient positifs à des auto-anticorps, le délai moyen de diagnostic après l’analyse sanguine finale précédant le diagnostic était de 0,3 an (n = 227).

    • Parmi les patients qui étaient négatifs aux auto-anticorps lors de l’analyse finale, une moyenne de 6,8 ans s’est écoulée jusqu’au diagnostic (n = 35).

  • Sensibilité et VPP d’un dépistage à l’âge de 10 ans :

    • Cohorte globale (n = 8 682) : 63 % et 38 %, respectivement.

    • Cohorte ayant effectué les deux dépistages et étant allée au terme de la période d’observation (n = 1 890) : 90 % et 66 %, respectivement.

  • Sensibilité et VPP de deux dépistages aux âges de 10 et 14 ans :

    • Cohorte globale (n = 8 682) : 72 % et 29 %.

    • Cohorte ayant effectué les deux dépistages et étant allée au terme de la période d’observation (n = 1 890) : 93 % et 55 %.

Limites

  • De nombreux participants étaient des parents au premier degré de personnes atteintes d’un DT1 ; les résultats pourraient ne pas être généralisables à une population non sélectionnée.