A retenir
- La moitié des personnes ayant des symptômes de Covid long une dizaine de mois après l’infection initiale ont un hypométabolisme au niveau de certaines régions cérébrales selon une étude multicentrique française.
- L’absence de signaux malgré les symptômes suggère que l’hypométabolisme n’est pas uniquement une conséquence fonctionnelle des symptômes, mais plus probablement une véritable conséquence post-infectieuse.
Pourquoi est-ce important ?
Des examens d’imagerie et d’imagerie fonctionnelle ont permis de décrire l’altération hypométabolique qu’engendre l’infection par le SARS_CoV-2 sur le plan cérébral, notamment aux niveaux limbique et paralimbique, olfactif et orbitofrontal, cérébelleux et au niveau du tronc cérébral. L’existence d’anomalies du fonctionnement cérébral liées au Covid long reste à confirmer par le biais d’une étude multicentrique.
Méthodologie
Les patients suspectés de Covid long (avec confirmation sérologique d’une infection) reçus entre août et octobre 2010 dans trois centres d’imagerie nucléaire français ont bénéficié d’un Pet scan au FDG- 18 F.
Principaux résultats
Au total, 143 patients (47,4 ans d’âge moyen, 68,5 % de femmes) ont bénéficié d’une imagerie, en moyenne 10,9 mois après infection.
L’analyse de l’imagerie met en évidence que la moitié d’entre eux ont des signaux d’hypométabolisme cérébral, 21% de façon modérée, 26% de façon sévère. La répartition de la sévérité des altérations était globalement comparable entre les trois centres participants.
Les aires cérébrales principalement concernées étaient bien celles précédemment identifiées : régions olfactive et orbitofrontale (entre 31 et 43 % des patients selon les centres), régions limbique et paralimbique (40-45%), cervelet (20-33%) et tronc cérébral (20-45%).
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