Le bupropion ne parvient pas à améliorer la dysfonction sexuelle chez les survivantes d’un cancer

  • Barton DL & al.
  • J Clin Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le bupropion, un antidépresseur, n’améliore pas la dysfonction sexuelle chez les survivantes d’un cancer, d’après une étude de phase II.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les résultats négatifs de cette étude soulignent la nécessité d’une approche clinique pluridisciplinaire pour traiter la dysfonction sexuelle chez les survivantes d’un cancer.

Méthodologie

  • L’essai de phase II multicentrique, mené en double aveugle, a inclus 230 femmes ménopausées ayant reçu un diagnostic de cancer du sein ou de cancer gynécologique, qui avaient terminé le traitement définitif.
  • À l’inclusion, les femmes présentaient de faibles scores de désir (moins de 3,3) selon l’index de la fonction sexuelle féminine (Female Sexual Function Index, FSFI).
  • Elles ont été affectées de manière aléatoire pour recevoir 150 mg (n = 79) ou 300 mg (n = 74) de bupropion à libération prolongée 1 fois par jour, ou un placebo (n = 77), sur une période de 9 semaines.
  • Financement : Institut national américain du cancer (National Cancer Institute) ; Fondation pour la recherche sur le cancer du sein (Breast Cancer Research Foundation).

Principaux résultats

  • Dans l’ensemble, aucune différence significative n’a été observée au niveau des scores de désir selon le FSFI entre les groupes bupropion et placebo (variation moyenne pour 150 mg, par rapport au placebo : 0,02 ; P = 0,93 ; et variation moyenne pour 300 mg, par rapport au placebo : -0,02 ; P = 0,92).
  • Les scores moyens sur la sous-échelle du désir à 9 semaines étaient de 2,17, 2,27 et 2,30 pour les groupes 150 mg, 300 mg et placebo, respectivement.
  • Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes à cinq ou neuf semaines pour les sous-échelles de l’excitation, de la lubrification et de l’orgasme ou pour le score total.
  • Aucun événement indésirable (EI) de grade 4 ou 5 lié au traitement n’a été rapporté.
  • 2 patientes du groupe bupropion 150 mg et 1 patiente des groupes bupropion 300 mg et placebo ont présenté un EI de grade 3.

Limites

  • L’étude n’incluait pas de femmes non ménopausées.