LCM R/R : la première thérapie par lymphocytes CAR-T répond à des besoins non satisfaits

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Lors d’un entretien avec Medscape, la spécialiste des lymphomes Ann S. LaCasce, docteure en médecine et titulaire d’un master en science médicale, maître de conférences en médecine à la faculté de médecine de Harvard (Harvard Medical School) et directrice de la bourse de recherche en hématologie/oncologie Dana-Farber/Mass General Brigham, a évoqué ce que le brexucabtagène autoleucel a à offrir aux patients atteints d’un lymphome à cellules du manteau (LCM).

Pourquoi est-ce important ?

  • Le brexucabtagène autoleucel (Tecartus) est la première thérapie par lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (Chimeric Antigen Receptor T Cells, CAR-T) à être autorisée par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA) dans le cadre du traitement des adultes atteints d’un LCM en rechute ou réfractaire (R/R).

Points clés

  • Les taux de réponse et la durée de la réponse au brexucabtagène autoleucel sont très encourageants à court terme et pourraient permettre d’obtenir un contrôle à long terme de la maladie chez un sous-ensemble de patients.
  • Le syndrome de libération des cytokines (SLC) et la neurotoxicité sont des effets indésirables fréquents.
  • Plus de 90 % des patients inclus dans l’essai ZUMA-2 ont présenté un SLC, mais seuls 15 % ont présenté un SLC de grade 3/4.
  • Les soins de soutien et le tocilizumab constituent les bases du traitement du SLC, et des stéroïdes sont administrés en cas d’événements de grade plus élevé. 
  • Une neurotoxicité est survenue chez 63 % des patients, et 31 % ont présenté une neurotoxicité de grade 3/4.
  • La neurotoxicité peut être prise en charge à l’aide de stéroïdes.
  • Comme pour toutes les thérapies par lymphocytes CAR-T, les prestataires doivent suivre une formation complète portant sur les stratégies d’évaluation et d’atténuation des risques avec le brexucabtagène autoleucel.
  • Actuellement, le brexucabtagène autoleucel est principalement utilisable dans le cadre du traitement de troisième intention, après une immunochimiothérapie initiale avec ou sans autogreffe suivie d’un traitement par inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton (Bruton Tyrosine Kinase, BTK).
  • Le brexucabtagène autoleucel peut également être utilisé dans le cadre du traitement de deuxième intention des patients qui ont reçu un traitement initial par inhibiteur de BTK et une immunochimiothérapie dans le cadre d’essais cliniques.
  • Le calendrier et le fait de nécessiter ou non un traitement de transition sont des éléments clés du traitement par brexucabtagène autoleucel.
  • Les inconvénients de la thérapie par lymphocytes CAR-T comprennent un coût élevé et la nécessité de disposer d’équipes spécialisées dans les centres de traitement pour réaliser l’aphérèse et l’administration.
  • Plusieurs autres stratégies sont en cours de développement, y compris une thérapie par lymphocytes CAR-T allogénique ou « prête à l’emploi », avec des constructions ciblant les protéines présentes à la surface de plusieurs cellules.
  • La disponibilité de la thérapie par lymphocytes CAR-T pourrait également réduire le recours à la greffe de cellules souches en première intention.