L’association acide acétylsalicylique et antihypertenseurs est associée à un risque plus faible de cancer du poumon chez les adultes d’origine ethnique asiatique

À retenir

Un traitement combiné par acide acétylsalicylique et antihypertenseurs et un traitement par antihypertenseurs seuls réduisent tous les deux le risque de cancer du poumon chez les adultes d’origine ethnique asiatique.

Pourquoi est-ce important ?

Il s’agit de la première étude à évaluer l’effet sur le cancer du poumon d’une chimioprévention par acide acétylsalicylique et antihypertenseurs.

Méthodologie

Une étude de cas-témoins rétrospective a été réalisée afin d’évaluer le risque de cancer du poumon dans tous les hôpitaux publics de Hong Kong, à l’aide des dossiers médicaux électroniques.
Durée minimale de l’utilisation d’antihypertenseurs : six mois.
La comparaison finale a été réalisée entre les antihypertenseurs seuls (n = 238 073), l’association acide acétylsalicylique et hypertenseurs (n = 182 663), l’acide acétylsalicylique seul (n = 8 618) et le groupe témoin (sans acide acétylsalicylique ni antihypertenseurs ; n = 173 582).
Les antihypertenseurs comprenaient un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine/antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II, un alphabloquant, un bêtabloquant et un inhibiteur calcique.
Financement : aucun.

Principaux résultats

La durée moyenne d’utilisation des antihypertenseurs était de 7,0 ans dans le groupe antihypertenseurs et de 8,7 ans dans le groupe acide acétylsalicylique et antihypertenseurs.
La durée de suivi était de 91 mois dans le groupe antihypertenseurs et de 115 mois dans le groupe acide acétylsalicylique et antihypertenseurs.
Le groupe antihypertenseurs seuls présentait un risque 37 % plus faible de cancer du poumon (rapport de risque [RR] : 0,63 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,60–0,66).
Le groupe acide acétylsalicylique et antihypertenseurs présentait un risque 36 % plus faible de cancer du poumon (RR : 0,64 ; IC à 95 % : 0,60–0,68).
- Le groupe acide acétylsalicylique et alphabloquant présentait un risque significativement plus faible de cancer du poumon (RR : 0,53 ; IC à 95 % : 0,34–0,84).

Limites