L’ablation des ovaires avant la ménopause augmente le risque de parkinsonisme

Méthodologie

• Une étude de cohorte populationnelle prospective aux États-Unis a porté sur 5 499 femmes :
  • 2 750 qui ont fait l’objet d’une oophorectomie bilatérale pour des indications bénignes avant la survenue spontanée de la ménopause (à un âge médian de 45,0 ans) ;
  • 2 749 qui n’ont pas fait l’objet d’une oophorectomie bilatérale et qui ont été appariées selon l’âge.
• Critères d’évaluation principaux : le parkinsonisme ; la maladie de Parkinson.
• Financement : Institut national américain du vieillissement (National Institute on Aging).

Principaux résultats

• Comparativement à leurs pairs n’ayant pas fait l’objet d’une oophorectomie bilatérale, les femmes ayant fait l’objet de cette chirurgie avant la ménopause présentaient un risque accru de parkinsonisme dans l’ensemble (rapport de risque [RR] : 1,59), en particulier si elles étaient âgées de moins de 43 ans à l’époque (7,67).
• Le risque a augmenté avec la diminution de l’âge au moment de la chirurgie, avec un RR de 1,43 pour un âge de 50 ans ou plus, de 1,55 pour un âge compris entre 46 et 49 ans, de 1,36 pour un âge compris entre 40 et 45 ans et de 8,82 pour un âge de moins de 40 ans.
• Il y a eu 1 cas supplémentaire de parkinsonisme pour 53 femmes dans l’ensemble et pour 27 femmes parmi celles de moins de 43 ans faisant l’objet d’une oophorectomie bilatérale avant la ménopause.
• Comparativement à leurs pairs qui n’avaient pas fait l’objet d’une oophorectomie bilatérale, les femmes ayant fait l’objet de cette chirurgie lorsqu’elles avaient moins de 43 ans présentaient un risque accru de maladie de Parkinson (RR : 5,00).
• Il y a eu 1 cas supplémentaire de maladie de Parkinson pour 48 femmes parmi celles de moins de 43 ans faisant l’objet d’une oophorectomie bilatérale avant la ménopause.
• Des tendances ont été observées selon lesquelles l’œstrogénothérapie a quelque peu atténué ces risques accrus chez les femmes qui ont fait l’objet d’une chirurgie à 45 ans ou moins.

Limites

• Certains cas de parkinsonisme peuvent ne pas avoir été détectés ou avoir été mal classés par type.
• Les résultats peuvent avoir été influencés par des biais de confusion et de surveillance.