La vaccination contre le SARS-CoV-2 améliore-t-elle les symptômes du COVID long ?

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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Les résultats d’une étude ayant évalué l’efficacité de la vaccination contre le SARS-CoV-2 sur les symptômes de COVID long (persistance de symptômes pendant plusieurs mois) viennent d’être publiés.

Une personne infectée sur 10 concernée

Le COVID long toucherait 1 personne sur 10 infectée par le SARS-CoV-2, dont 90% rapportent encore des symptômes au bout d’un an. Selon de premières recherches, il a été évoqué la possibilité que la vaccination contre le SARS-CoV-2 des personnes ayant déjà un COVID long pourrait réduire la sévérité de leurs symptômes. Cette hypothèse vient d’être testée dans une étude menée sur la e-cohorte "ComPaRe Covid long" de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris).

Quelle méthodologie ?

Cette étude a comparé des patients avec un COVID long vaccinés pour la première fois avec l'un des vaccins AstraZeneca, Pfizer-BioNTech, Johnson & Johnson ou Moderna, à ceux restés non vaccinés. Ainsi, les données de 455 paires de personnes (vaccinées et non vaccinées) appariées sur plusieurs variables telles que l'âge, le sexe, le niveau d'éducation, les comorbidités, l'hospitalisation pendant la phase aiguë de COVID-19 et la gravité de leur COVID long, ont été comparées.

Quels résultats ?

Cette étude a permis de montrer que le vaccin contre le SARS-CoV-2 pourrait atténuer la gravité et la durée du COVID long et réduire son impact sur la vie sociale, professionnelle et familiale :

  • Le nombre moyen de symptômes de COVID long à 120 jours était de 13 chez les personnes vaccinées et 14,8 chez celles qui ne l'étaient pas ;
  • Deux fois plus de patients vaccinés ont signalé la rémission de tous leurs symptômes de COVID long à 120 jours : environ 17% contre 7,5% chez les non vaccinés ;
  • La note moyenne donnée par le patient concernant l'impact du COVID long à 120 jours sur sa vie sociale, professionnelle et familiale (allant de 0 [aucun impact] à 60 [impact maximal]) était de 24,3 chez les vaccinés et 27,6 chez les non vaccinés.

Près de 6% des patients vaccinés ont signalé des effets secondaires post-vaccination, dont 4 ont été considérés comme graves, 2 ayant nécessité une hospitalisation. Chez 13 patients vaccinés, les symptômes de COVID long se sont aggravés.

On peut noter que tous les participants avaient été infectés avant que les variants Delta ou Omicron ne circulent.

Une revue systématique de 16 études observationnelles provenant de 5 pays confirme ces résultats qui sont encourageants mais nécessiteraient désormais la mise en place d’essais comparant la vaccination avec un placebo chez les patients atteints de COVID long.