La thyroïdectomie liée au cancer est associée à un risque accru de diabète de type 2

Pourquoi est-ce important ?

• Il est admis qu’une anomalie de la fonction thyroïdienne après une thyroïdectomie et un traitement ultérieur par lévothyroxine ont des effets potentiellement indésirables sur la régulation du glucose chez les patients atteints d’un cancer de la thyroïde.

Méthodologie

• Dans une étude de cohorte populationnelle coréenne, 36 377 patients atteints d’un cancer de la thyroïde qui avaient fait l’objet d’une thyroïdectomie ont été appariés selon un rapport de 1:1 avec des participants témoins atteints de cancers non thyroïdiens.
• Financement : ministère de l’Éducation de Corée ; ministère de la Santé et des Affaires sociales, République de Corée.

Principaux résultats

• Au cours d’un suivi moyen de 6,6 ans, le groupe atteint d’un cancer de la thyroïde présentait un risque significativement plus élevé de développer un DT2 que le groupe témoin (47,5 % contre 36,9 % ; rapport de risque [RR] : 1,43 ; P < 0,001) après la prise en compte des facteurs de confusion.
• Le risque de DT2 chez les patients atteints d’un cancer de la thyroïde était plus élevé chez ceux ayant fait l’objet d’une thyroïdectomie totale que chez ceux ayant fait l’objet d’une lobectomie unilatérale (83,2 % contre 16,8 % ; RR : 1,06 ; P < 0,001).
• En outre, les patients atteints d’un cancer de la thyroïde ayant reçu les doses les plus faibles et les plus élevées de lévothyroxine présentaient des risques significativement plus élevés de DT2 que les participants témoins (RR : 1,50 et 1,39, respectivement ; P < 0,001 pour les deux).

Limites

• La dose de lévothyroxine seule a été utilisée comme un marqueur de substitution pour la suppression de la thyréostimuline.
• Aucune donnée sur le type, le stade et le risque de récidive du cancer de la thyroïde n’était disponible.
• Il existe un biais de constatation potentiel en ce qui concerne la définition du DT2.