La SEP et la dépression ont un impact synergique sur la mortalité toutes causes confondues
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les patients atteints à la fois d’une sclérose en plaques (SEP) et d’une dépression avaient un risque de décès plus de cinq fois plus élevé sur une décennie, par rapport à leurs pairs qui n’avaient ni SEP ni dépression.
Pourquoi est-ce important ?
- La sensibilisation à cette association pourrait permettre d’orienter la prise en charge des patients.
- La recherche pourrait aider à déterminer si le traitement de la dépression réduit la mortalité.
Principaux résultats
- Prévalence de la dépression à l’inclusion :
- 21 % parmi les patients atteints d’une SEP.
- 9 % parmi les témoins.
- En utilisant des témoins sans dépression comme comparateur, le risque de mortalité toutes causes confondues à 10 ans était accru :
- de façon modérée chez les témoins atteints d’une dépression (rapport de risque [RR] : 1,75 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,59–1,91) ;
- davantage chez les patients atteints d’une SEP sans dépression (RR : 3,88 ; IC à 95 % : 3,66–4,10) ;
- de façon marquée chez les patients atteints d’une SEP et d’une dépression (RR : 5,43 ; IC à 95 % : 4,88–5,96).
- 14 % de l’effet observé sur la mortalité était attribuable à l’interaction synergique entre le statut de la SEP et la dépression.
- Les résultats étaient similaires dans les analyses stratifiées selon le sexe.
- Par rapport aux pairs témoins sans dépression, les personnes atteintes d’une SEP présentaient un risque accru de la même façon de maladie vasculaire, indépendamment du fait qu’elles étaient également atteintes d’une dépression ou non.
Commentaire d’expert
- Dans un éditorial, Amber Salter, PhD, a écrit : « La constance de l’effet synergique observé dans cette étude et de celui d’une étude populationnelle canadienne de plus faible envergure vient s’ajouter aux données probantes indiquant une interaction biologique potentielle entre la SEP et la dépression concernant la mortalité. Lorsque cela se justifie, l’évaluation des interactions biologiques dans les futures études devrait être envisagée afin d’apporter un éclairage sur les sous-populations cibles pour des interventions ou de tester les formes mécanistes potentielles d’interaction. »
Méthodologie
- Une étude de cohorte appariée rétrospective populationnelle anglaise a été menée (1987–2018) :
- 12 251 patients atteints d’une SEP ;
- 72 572 témoins sans SEP appariés selon l’âge, le sexe et le cabinet de médecine générale.
- Critères d’évaluation principaux : les résultats concernant les maladies vasculaires, la mortalité toutes causes confondues.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Limites
- Incapacité à contrôler certains facteurs de risque (par ex., l’indice de masse corporelle [IMC], l’activité physique).
- Les traitements recommandés pour la SEP et les maladies vasculaires ont changé durant la période de l’étude.
- La proportion de décès par suicide n’est pas connue.
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