La santé métabolique semble déterminante pour l’olfaction
- Poessel M & al.
- Appetite
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
A retenir
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L’imagerie fonctionnelle réalisée lors de tests olfactifs montre que le traitement cérébral n’est pas différent en fonction de la composition calorique et du poids : les sujets obèses comme ceux de poids normal ont un traitement comparable de l’information, même si les aliments sucrés semblent activer plus intensément certaines régions. Ce ne serait donc pas le statut pondéral, mais plutôt l'âge, une mauvaise santé métabolique (insulinorésistance) ou le comportement (fringales) qui influenceraient la perception et la sensibilité aux stimuli olfactifs.
L’olfaction joue un rôle important dans le comportement alimentaire. Or, il est décrit par ailleurs que les personnes obèses ont des performances olfactives moins bonnes que les personnes ayant un poids normal. Aussi, des chercheurs ont souhaité explorer si le comportement alimentaire des sujets obèses pouvait dépendre de l’olfaction.
Pour cela, ils ont réalisé des tests de performance olfactive (SST, sniffing stick test) et une imagerie fonctionnelle (IRMf) chez des sujets obèses, en surpoids ou de poids normal, qui étaient soumis à des odeurs d’aliments caloriquement riches (frites, chocolat) ou pauvres (orange, concombre).
Leurs travaux en IRMf écartent l’idée d’une corrélation entre la capacité à identifier des odeurs, issues d’aliments à forte ou faible valeur calorique, et les différents paramètres propres aux participants, comme le statut d’obésité, l'indice de masse corporelle (IMC), la résistance à l'insuline, les taux de leptine. En effet, tous avaient une activité équivalente dans les zones cérébrales pendant la perception olfactive, à savoir les cortex préfrontal, entorhinal et piriforme, ainsi que l'insula, l'hippocampe et l'amygdale. Il était intéressant de noter que les odeurs sucrées engendraient une activation plus importante du gyrus frontal médian, qui est associé au contrôle cognitif et à la mise en œuvre de l'intention.
En revanche, lors du test SST, une association a été observée entre la résistance à l'insuline et la capacité à identifier les stimuli olfactifs, indépendamment du poids du patient. Aucune modification de la capacité de discrimination ou de seuil n’a été observée par ailleurs. La santé métabolique semble donc déterminante à l’olfaction.
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