La sévérité de la cachexie peut prédire une moins bonne réponse à une immunothérapie pour un cancer du poumon
- Miriam Davis
- Résumé d’article
À retenir
- Une étude de cohorte prospective révèle que la sévérité de la cachexie et l’inflammation qui en résulte sont associées de façon négative à l’efficacité d’une immunothérapie par pembrolizumab et nivolumab dans le cadre du traitement du cancer du poumon avancé.
- La sévérité de la cachexie peut être mesurée à l’aide d’un système de notation appelé miniCAchexia SCOre (miniCASCO).
Pourquoi est-ce important ?
- Il s’agit de la première étude de cohorte prospective à utiliser le système de notation miniCASCO pour évaluer l’impact de la sévérité de la cachexie sur l’efficacité d’une immunothérapie pour un cancer marqué par des taux élevés de cachexie (généralement 80 % des patients).
- Les résultats suggèrent que la mesure de la cachexie par le système de notation miniCASCO et un traitement agressif de la cachexie doivent être envisagés avant une immunothérapie pour un cancer du poumon avancé.
Méthodologie
- Une étude de cohorte prospective (n = 74) a été menée auprès de patients consécutifs atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules avancé dans un centre d’oncologie italien.
- Le syndrome de cachexie a été mesuré par le système de notation miniCASCO, un outil multidimensionnel dont les scores vont de 6 à 73. Il existait 4 catégories de cachexie :
- absence de cachexie (score inférieur ou égal à 14) ;
- cachexie légère (score de 15 à 28) ;
- cachexie modérée (score de 29 à 46) ;
- cachexie sévère (score supérieur à 46).
- L’impact de la cachexie sur les taux d’interleukine 6 (IL-6) a également été mesuré.
- Les critères d’évaluation principaux comprenaient la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG).
- Financement : aucun financement externe.
Principaux résultats
- À l’inclusion, le score miniCASCO moyen ± écart-type (ET) de la cohorte était de 32,5 ± 16,4.
- Absence de cachexie (17,6 % des patients).
- Cachexie légère (25,7 % des patients).
- Cachexie modérée (40,5 % des patients).
- Cachexie sévère (16,2 % des patients).
- Les patients ont été suivis pendant une durée médiane de 24 mois.
- La sévérité de la cachexie basée sur le système de notation miniCASCO a significativement affecté la SSP (P = 0,0024) et la SG (P = 0,0194) après l’immunothérapie.
- Plus précisément, l’absence de cachexie a été associée à une SG significativement plus longue (± ET : 45,9 ± 6,9 mois) qu’une cachexie légère (SG ± ET : 30,8 ± 3,1 mois), qu’une cachexie modérée (SG ± ET : 25,9 ± 3,1 mois) et qu’une cachexie sévère (SG ± ET : 26 ± 4,5 mois).
- Les taux d’IL-6 ont significativement affecté la SSP (P < 0,0001) et la SG (P < 0,0001).
Limites
- L’échantillon était de petite taille.
- Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.
- L’étude était monocentrique.
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