La reconstruction par lambeau est moins sûre que les implants dans le cas d’un cancer du sein agressif

  • Ha JH & al.
  • BMC Cancer

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • La reconstruction mammaire immédiate (RMI) avec des lambeaux n’est pas aussi sûre que les implants, chez les patientes atteintes d’un cancer du sein avec une tumeur agressive.
  • Dans l’ensemble, aucune différence n’a été observée au niveau de l’intervalle sans maladie (ISM) entre les deux groupes appariés selon les scores de propension dans cette étude.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de la première étude à comparer la RMI par lambeau à la RMI par implant après une mastectomie.
  • Les résultats suggèrent que les implants sont préférables aux lambeaux chez les patientes atteintes de tumeurs agressives.

Protocole de l’étude

  • Une étude de cohorte rétrospective a été menée à partir de 496 patientes dans un hôpital universitaire coréen, sur la période 2010–2014.
  • La sécurité d’emploi des implants (n = 247) et des lambeaux (n = 249) a été comparée à l’aide d’un appariement selon les scores de propension.
  • La durée de suivi médiane était de 58,2 mois.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes de reconstruction au niveau de l’ISM :
    • Le taux d’ISM à 5 ans était de 93 % avec des implants, contre 90 % avec la reconstruction par lambeau (P = 0,100).
  • Aucune différence n’a été observée au niveau de l’ISM selon le stade de la maladie :
    • P = 0,642 pour le stade I ; P = 0,195 pour le stade II ; P = 0,132 pour le stade III.
  • Un ISM plus court a été observé dans le sous-groupe de patientes ayant fait l’objet d’une reconstruction par lambeau et présentant un grade histologique élevé (P = 0,012), un indice Ki-67 élevé (P = 0,028), ou les deux (P = 0,004), décrit comme le sous-groupe de patientes présentant des « tumeurs agressives ». 
  • Un ISM plus court a été observé en cas de reconstruction par lambeau et de tumeurs agressives à récepteurs hormonaux (Hormone Receptors, HR) positifs (P = 0,008) ou de tumeurs HR+/à récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain négatif (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2-negative, HER2- ; P = 0,002), qui sont deux phénotypes tumoraux fréquents.
  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau de l’intervalle sans récidive locorégionale, indépendamment de l’agressivité de la tumeur.

Limites

  • Protocole de l’étude non randomisé.
  • Étude monocentrique.