La recherche sur le lupus est en pleine effervescence !
- Nathalie BARRÈS
- Résumé d’article
À retenir
- Les développements de médicaments indiqués dans le lupus érythémateux systémique (LES) sont nombreux et concernent de multiples cibles biologiques.
- 92 molécules sont actuellement en cours de développement.
- Les auteurs de cette revue soulignent que « des biomarqueurs seront nécessaires pour mieux caractériser l’hétérogénéité du LES et optimiser le choix du traitement au niveau individuel » afin de mettre en place une stratégie thérapeutique treat-to-target la plus optimale possible pour chaque patient.
Pourquoi est-ce important ?
Malgré les thérapies disponibles, le LES actif et corticodépendant constitue toujours un challenge en termes de prise en charge. Les auteurs avaient déjà réalisé une revue systématique de la littérature en 2018 et identifié 74 thérapies ciblées en développement clinique. Récemment, des autorisations de mise sur le marché ont été accordées au belimumab et à la voclosporine pour la néphrite lupique et l’anifrolumab pour le LES modéré à sévère. Montrant ainsi que de nouvelles thérapies ciblées arrivent peu à peu. L’objectif de cette revue systématique de la littérature était de faire un point actualisé sur les thérapies ciblées en cours de développement clinique dans le LES et les cibles biologiques concernées.
Méthodologie
Une revue systématique de la littérature a été réalisée en août 2022 afin d’identifier les essais cliniques menés dans le LES avec des thérapies ciblées. Pour chaque traitement, seule l’étude au stade clinique le plus avancé a été considérée.
Principaux résultats
Au total, 92 thérapies ciblées, dont 58 traitements de fond à base de Disease-modifying antirheumatic drug biologiques(bDMARDs) et 34 traitements de fond ciblés (tsDMARDs), ont été identifiées pour un total de 203 essais cliniques.
Les principaux médicaments en cours d’expérimentation ciblent les cytokines inflammatoires, les chimiokines ou leurs récepteurs (n=19), les voies de signalisation intracellulaire (n=18), les lymphocytes B (n=14) ou plasmocytes (n=7), les molécules de costimulation des lymphocytes T/B (n=10), les molécules du complément, qui sont de petites protéines qui régulent le système immunitaire (n=5), les lymphocytes T (n=2), ainsi que d’autres cibles immunitaires (n=15).
Cette recherche foisonnante est possible par la meilleure compréhension de la pathogenèse du LES. Les défis thérapeutiques à relever dans la prise en charge de cette pathologie sont avant tout la mise au point de traitements plus efficaces avec une toxicité limitée, permettant la prévention des lésions ainsi que l’épargne corticostéroïde.
De très nombreuses cibles thérapeutiques sont étudiées, ce qui pourrait sembler étonnant compte tenu de la prévalence relativement faible de la maladie.
Par ailleurs, pour utiliser au mieux tous ces traitements il serait nécessaire de développer ou d’identifier des biomarqueurs permettant de prédire le traitement qui pourrait être le plus adapté en pratique clinique.
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