La révision de la définition de l’épilepsie a un impact mitigé

  • Susan London
  • Résumé d’article
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À retenir

  • Depuis la publication d’une définition révisée et plus large de l’épilepsie, la prescription de traitement anticonvulsivants a augmenté chez les patients présentant une première crise convulsive non provoquée, mais le taux de récidive est resté essentiellement inchangé, selon une étude allemande publiée dans la revue European Journal of Neurology.

Pourquoi est-ce important ?

  • En 2014, la Ligue internationale contre l’épilepsie (International League Against Epilepsy) a révisé la définition clinique de l’épilepsie, permettant le diagnostic de l’épilepsie et son traitement après une première crise convulsive non provoquée si le risque estimé de récidive à 10 ans d’un patient est supérieur à 60 %.
  • L’effet de cette définition plus large sur la prise en charge et les résultats n’est pas clairement établi.

Méthodologie

  • Les investigateurs ont mené une étude de cohorte rétrospective auprès de 629 patients en Allemagne ayant présenté une première crise convulsive entre 2004 et 2017.
  • Les principaux résultats étaient la prise de médicaments contre les crises convulsives et la récidive, ces résultats ayant été comparés avant la révision de la définition (2004–2013) et après (2014–2017).
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • La première crise convulsive était non provoquée chez 533 des patients (84,7 %) et leur âge était compris entre 14 et 95 ans.
  • Parmi ces patients, la proportion de ceux ayant reçu des médicaments contre les crises convulsives est passée de 70,4 % à 80,5 % avec la révision de la définition de l’épilepsie (P = 0,015).
  • Cependant, leur taux de récidive à 2 ans a peu changé, passant de 40,8 % à 45,5 % (P > 0,05).
  • Les rapports de cotes multivariés de récidive chez les patients ayant présenté des crises convulsives non provoquées étaient 98 % plus élevés pour ceux ayant des décharges épileptiformes interictales à l’électroencéphalogramme (EEG) et 57 % plus faibles pour ceux ayant reçu des médicaments contre les crises convulsives.
  • Les lésions structurelles à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou à la tomodensitométrie (TDM) n’ont pas permis de prédire la récidive de manière significative.

Limites

  • Une part importante des patients ont été perdus de vue au suivi, ce qui a pu conduire à une sous-estimation de l’absence de crises convulsives.
  • Les patients n’ont pas tous fait l’objet d’un examen d’imagerie selon un protocole standardisé pour l’épilepsie.