La prise de corticostéroïdes systémiques double presque le risque de diabète de type 2
- Ambery P & al.
- Diabetes Obes Metab
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Bien que l’augmentation du risque absolu soit faible, l’exposition à des corticostéroïdes systémiques double l’incidence globale du diabète de type 2 (DT2).
- Plusieurs facteurs de risque pour les patients ont été identifiés.
Pourquoi est-ce important ?
- Les vulnérabilités spécifiques au DT2 induit par les corticostéroïdes n’ont pas été bien étudiées.
Méthodologie
- Une étude rétrospective utilisant des données issues de la pratique réelle dans le cadre de soins en médecine générale au Royaume-Uni a comparé 536 852 patients exposés à des corticostéroïdes pour toute indication à 536 852 patients non exposés appariés ; suivi médian : 101 jours.
- Financement : AstraZeneca.
Principaux résultats
- Des diagnostics de DT2 incident ont été établis chez 0,005 % des patients exposés à des corticostéroïdes contre 0,002 % des patients non exposés, avec des taux de 12,5 et 6,7 événements/1 000 personnes-années (PA) d’exposition, respectivement (P < 0,0001) ; et un taux relatif de 1,85 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,74–1,97).
- Les taux bruts/1 000 PA de DT2 incident ont augmenté :
- en fonction de l’âge : 3,5 pour les patients exposés à des corticostéroïdes contre 1,9 pour les patients non exposés pour la tranche d’âge de 18 à 45 ans, le taux passant à 19,4 contre 11,7 pour la tranche d’âge de 66 à 75 ans et à 18,2 contre 8,2 pour les patients âgés de plus de 75 ans, respectivement ;
- en fonction du sexe : 11,1 pour les femmes contre 14,4 pour les hommes exposés à des corticostéroïdes ; rapport des taux : 1,29 (IC à 95 % : 1,20–1,40) ;
- en fonction de l’indice de masse corporelle (IMC) : de 4,9 événements en cas d’IMC normal à 47,1 événements en cas d’obésité sévère chez les patients exposés à des corticostéroïdes ;
- en fonction de la dose de corticostéroïdes : 13,3, 13,7 et 9,6 pour des doses inférieures à 0,1 mg/kg/jour, comprises entre 0,1 et 0,3 mg/kg/jour et supérieures à 0,3 mg/kg/jour, respectivement ;
- en fonction de la durée d’exposition aux corticostéroïdes : 8,9 pour une durée d’exposition de moins de 2 semaines, le taux passant à 16,9 pour une durée d’exposition supérieure à 6 mois.
- Le risque le plus élevé a été observé chez les hommes âgés de 46 à 55 ans atteints d’obésité très sévère qui ont reçu une dose de plus de 0,3 mg/kg/jour, avec un taux de 190 événements/1 000 PA.
Limites
- Une causalité inverse est possible.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé