La prévalence de l’EP approche les 6 % chez les patients hospitalisés pour cause d’aggravation aiguë d’une BPCO

  • Couturaud F & al.
  • JAMA

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • L’embolie pulmonaire (EP) touche 5,9 % des patients atteints d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) hospitalisés pour une aggravation aiguë des symptômes respiratoires.

Pourquoi est-ce important ?

  • La prévalence est suffisamment élevée pour justifier l’étude de l’effet d’un dépistage systématique de l’EP dans les 48 heures suivant une hospitalisation.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte transversale multicentrique (N = 740) avec suivi prospectif a été menée dans 7 hôpitaux français.
  • La prévalence de l’EP chez les patients atteints d’une BPCO a été évaluée à l’aide d’un algorithme diagnostique basé sur le score de Genève, les taux de D-dimères, ainsi qu’une angiographie pulmonaire par tomodensitométrie (TDM) spiralée et une échographie de compression des jambes réalisées dans les 48 heures suivant une hospitalisation pour cause d’aggravation aiguë des symptômes respiratoires.
  • Financement : ministère français de la Santé ; autres.

Principaux résultats

  • Prévalence de l’EP : 5,9 % (IC à 95 % : 4,5–7,9 %).
  • Taux de mortalité globale à 3 mois : 6,8 % (IC à 95 % : 5,2–8,8 %).
  • La proportion de personnes qui sont décédées était plus importante chez celles présentant une thromboembolie veineuse au moment de leur hospitalisation que chez celles qui n’en présentaient pas :
    • différence de risque de 20,7 % (P < 0,001).
  • Prévalence de la thromboembolie veineuse :
    • 11,7 % (IC à 95 % : 8,6–15,9 %) chez les patients pour lesquels une EP était suspectée. 
    • 4,3 % (IC à 95 % : 2,8–6,6 %) chez les patients pour lesquels une EP n’était pas suspectée.

Limites

  • Il s’agit d’une étude observationnelle.
  • Sous-représentation des patients présentant une légère aggravation aiguë des symptômes respiratoires et des patients présentant une insuffisance respiratoire sévère.