La prescription d’opioïdes au premier trimestre de la grossesse n’est pas associée à un risque d’anomalies congénitales majeures
- Wen X & al.
- JAMA Netw Open
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les prescriptions prénatales d’opioïdes au cours du premier trimestre de la grossesse ne sont pas associées à un risque accru d’anomalies congénitales majeures.
- Le fait de recevoir une prescription durant le deuxième et le troisième trimestres est associé à un risque accru d’anomalies congénitales mineures.
Pourquoi est-ce important ?
- Bien que l’utilisation d’opioïdes durant la grossesse soit déconseillée, leur prescription reste fréquente.
- Les recherches portant sur leurs préjudices potentiels ont abouti à des résultats contradictoires.
Méthodologie
- Des données ont été recueillies à partir des demandes de remboursement adressées à Medicaid et des statistiques d’état civil pour 12 424 naissances viables, du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2016.
- Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).
Principaux résultats
- 7,2 % des mères avaient exécuté au moins une prescription d’opioïdes pendant leur grossesse.
- Le risque d’anomalies mineures était plus élevé en présence d’une prescription d’opioïdes au cours du troisième trimestre qu’en l’absence d’une telle prescription (pour toutes les valeurs : risques relatifs corrigés et IC à 95 %).
- 1,26 (1,04–1,53).
- Les anomalies musculosquelettiques mineures étaient plus fréquentes :
- en présence de prescriptions d’opioïdes lors du deuxième trimestre de la grossesse qu’en leur absence : 1,50 (1,10–2,03) ;
- en présence de prescriptions d’opioïdes lors du troisième trimestre de la grossesse qu’en leur absence : 1,65 (1,23–2,22).
- Les taux de prescription suggérant l’utilisation d’opioïdes à forte dose au cours du troisième trimestre de la grossesse, par rapport à l’utilisation d’opioïdes à faible dose, ont été associés à un risque :
- d’anomalies globales mineures : 1,34 (1,03–1,73) ;
- d’anomalies musculosquelettiques congénitales mineures : 2,00 (1,38–2,91).
- Les taux de prescription suggérant l’utilisation d’opioïdes à forte dose au cours du deuxième trimestre de la grossesse, par rapport à l’utilisation d’opioïdes à faible dose, ont été associés à un risque d’anomalies musculosquelettiques mineures : 1,74 (1,20–2,53).
- Deuxième trimestre :
- Le risque d’anomalies musculosquelettiques mineures a été associé aux prescriptions de codéine (2,24 ; 1,27–3,05) et d’hydrocodone (1,62 ; 1,01–2,59).
- Troisième trimestre :
- Les prescriptions de codéine ont été associées au risque d’anomalies globales mineures (1,45 ; 1,04–2,00).
- Les prescriptions d’oxycodone ont été associées au risque d’anomalies musculosquelettiques mineures (1,77 ; 1,14–2,76).
Limites
- Il s’agissait d’une étude rétrospective.
- Les données sont issues de demandes de remboursement de médicaments sur prescription ; la consommation est inconnue.
- Aucune relation de causalité n’a été établie ; il est probable qu’il y ait des facteurs de confusion.
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