La prescription des nouveaux anti-VHC par tous les médecins sera effective avant l’été
- Caroline Guignot
- Actualités Médicales
Ouvrir la prescription des antiviraux à action directe (AAD) à tous les médecins : le professeur Jérôme Salomon, Directeur général de la Santé, a officialisé cette décision le 15 mai dernier, dans le cadre de la journée nationale contre les hépatites virales. La mesure devrait être effective avant l’été.
Appelée de ses vœux par l’AFEF dans ses dernières recommandations, la prescription universelle vient compléter le dispositif décrit dans le plan « priorité prévention » de la Stratégie nationale de Santé, qui a été présenté par le gouvernement le 26 mars 2018. Ce plan fixe l’objectif d’une « élimination du virus de l’hépatite C en France à l’horizon 2025».
La prescription universelle vise à simplifier les parcours de soins de proximité et à faciliter l’accès au traitement des personnes infectées, soit environ 110.000 en France. Parmi eux, la plupart font partie de groupes éloignés du soin : personnes précaires et vulnérables, usagers de drogues injectables et migrants. Tout l’enjeu est ici de permettre une prise en charge de l’hépatite chronique en soins de premier recours, dès lors que le patient ne présente pas de complications.
Implications à venir
La prescription ouverte à tous les médecins a bien entendu des conséquences en amont et en aval : il sera tout d’abord nécessaire de renforcer la sensibilisation, la prévention puis le dépistage des personnes qui ignorent encore leur statut virologique. En cela, les campagnes de communication prévues par la stratégie nationale de santé sexuelle seront aidantes, ainsi que l’accroissement de l’utilisation des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) de l’hépatite C, aujourd’hui encore insuffisante. L’élargissement de leurs conditions d’utilisation, en réflexion, pourrait les rendre plus facilement accessibles. Par ailleurs, des approches innovantes permettant d’atteindre les personnes les plus éloignées du soin ou même des milieux médico-sociaux ou associatifs, restent à développer.
Par ailleurs, l’accompagnement des praticiens prescripteurs est nécessaire ; en cela, la HAS publiera prochainement des recommandations de bonnes pratiques à destination des médecins généralistes, tandis que les liens et coopérations entre réseaux d’hépatologie et les services experts et professionnels libéraux devront être renforcés.
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