La PrEP est aussi efficace à faible fréquence
- Caroline Guignot
- Actualités Médicales
Message principal
- La PrEP permet de prévenir l’infection par le VIH chez les seuls sujets de l’étude IPERGAY dont la fréquence des rapports et donc des prises d’antirétroviraux était basse par rapport au reste du groupe.
En 2015, l’étude ANRS IPERGAY avait décrit la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) comme constituant une stratégie de prévention de l’infection par le VIH efficace chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) à risque. Dans cette étude, les participants devaient prendre un traitement par fumarate de ténofovir disoproxil et emtricitabine 2h à 24h avant le rapport sexuel prévu, ainsi qu’un comprimé 24h puis 48h après la première prise. Globalement, l’efficacité mesurée alors était de 86%, la médiane des prises étant de 15 comprimés par mois (environ 4 comprimés par semaine) pour une médiane de dix actes sexuels par mois (2,5/semaine). Ensuite, l’étude iPrEx qui a permis de continuer à suivre la cohorte en ouvert a montré qu’aucun cas d'infection par le VIH n’était notifié chez ceux qui prenaient au moins 4 comprimés par semaine. La question de savoir si la protection offerte par la PrEP est permise par la prise à la demande ou par la dose cumulée des antirétroviraux restait posée. Une analyse en sous-groupe menée parmi ceux qui prenaient moins de 15 comprimés hebdomadaires apporte la réponse.
Ainsi, les patients ayant eu peu de rapports sexuels mais ayant été très observants à la PrEP ont été identifiés, soient 270 des 400 participants de l’étude (médiane 2,2 comprimés et 1,2 rapport par semaine). Dans ce groupe, la PrEP a été très efficace, puisqu’aucun n’a été contaminé, contre 6 personnes issues du groupe placebo. Cette efficacité était de 100%, alors que 62% des sujets du groupe PrEP avaient des taux de tenofovir quantifiables, et que le taux médian étant globalement faible (7 µg/L). Au total, la prise en compte de l’ensemble des participants prenant moins de 15 comprimés hebdomadaires, qu’ils soient ou non observants, a permis de déterminer une protection de 66%.
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