La présence d’une maladie cardiaque sous-jacente conduit à un moins bon pronostic en cas de COVID-19
- Jenny Blair, MD
- Résumé d’article
La vaccination semble avoir un effet protecteur important dans les mois suivant la sortie de l’hôpital.
À retenir
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Les patients atteints d’une maladie cardiaque (MC) qui survivent à une hospitalisation pour cause de phase aiguë du COVID-19 sont exposés à des risques plus élevés de complications et de mortalité que les patients sans MC sous-jacente.
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L’étude indique que la vaccination contre le SARS-CoV-2 a un effet protecteur pour les personnes atteintes d’une MC.
Pourquoi est-ce important ?
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Les données de suivi à long terme sur le COVID-19 restent peu nombreuses.
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Les données relatives aux complications post-COVID-19 indiquent que le SARS-CoV-2 a un tropisme pour le système cardiovasculaire.
Méthodologie
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Analyse du registre international prospectif sur le COVID-19, HOPE-2 (n = 7 014).
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Les auteurs ont analysé les patients qui avaient été hospitalisés pour COVID-19 et qui étaient sortis de l’hôpital vivants.
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Ils ont comparé des patients avec et sans MC sous-jacente.
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La définition de la MC comprenait les arythmies, les maladies de l’artère coronaire, l’insuffisance cardiaque ou les cardiomyopathies ainsi que les valvulopathies.
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Le registre a été clôturé à la fin de l’année 2021.
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Critère d’évaluation : la mortalité toutes causes confondues.
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Financement : Fundación Interhospitalaria para la Investigación Cardiovascular (Espagne).
Principaux résultats
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Durée moyenne du suivi post-hospitalisation : 3,8 mois.
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Durant le suivi, 124 décès ont été dénombrés.
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Caractéristiques de la cohorte globale :
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Âge moyen : 60,4 ans ;
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57,1 % d’hommes ;
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43,3 % des patients étaient atteints d’hypertension ;
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29,0 % des patients présentaient une dyslipidémie ;
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15,4 % des patients étaient atteints de diabète ;
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17,5 % des patients étaient atteints d’obésité.
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6,0 % des patients étaient des fumeurs
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Les taux de vaccination étaient similaires chez les personnes avec et sans MC (53,7 % contre 51,4 %).
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La mortalité était significativement plus faible chez les personnes vaccinées que chez les personnes non vaccinées : 1,9 % contre 5,7 %.
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Les patients atteints d’une MC, par rapport à celles qui en étaient exemptes, étaient :
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plus âgées (73 ans contre 58 ans) ;
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de sexe masculin, de façon disproportionnée (63 % contre 56 %) ;
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presque 3 fois plus susceptibles de décéder durant le suivi (rapport de cotes [RC] : 2,63).
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Cependant, dans le sous-groupe vacciné, les personnes atteintes d’une MC, par rapport à celles qui en étaient exemptes, avaient une probabilité similaire de décès.
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Dans le cadre d’une analyse multivariée, la mortalité a été prédite par :
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un âge supérieur à 70 ans ;
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la présence d’une dépendance, quel que soit le niveau ;
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le statut de non-vacciné.
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Limites
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L’étude était observationnelle.
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Les différents sous-types de vaccin n’ont pas été analysés.
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Les données ont été recueillies au cours des premiers mois de la pandémie ; les variants plus récents pourraient avoir différents impacts sur les patients.
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