La prééclampsie est liée à une moins bonne fonction cognitive jusqu’à 19 ans postpartum

  • Miriam Davis
  • Résumé d’article
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À retenir

  • Après une prééclampsie pendant la grossesse, 23 % des mères au cours de la première année postpartum présentent une atténuation cliniquement significative de la fonction exécutive, contre seulement 2 % des nouvelles mères sans antécédents de prééclampsie pendant la grossesse.
    • La fonction exécutive fait référence aux compétences cognitives d’ordre supérieur nécessaires à la planification et à d’autres formes de comportement intentionnel.
  • La perte de la fonction exécutive diminue au fil du temps, mais reste manifeste jusqu’à 19 ans postpartum, selon une vaste étude cas-témoins intitulée Reine de cœur.
  • Ces résultats ont été publiés dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology par des chercheurs néerlandais.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de l’une des premières études à examiner l’étendue et l’évolution dans le temps de la perte de la fonction cognitive après une prééclampsie pendant la grossesse.
  • Les résultats suggèrent que les cliniciens devraient détecter les femmes affectées et leur offrir un accompagnement. Les résultats devraient également encourager la recherche sur les moyens de traiter la perte de fonction.

Méthodologie

  • Reine de cœur est une étude cas-témoins transversale comparant 1 036 femmes pendant une période de 6 mois à 30 ans après une prééclampsie durant leur grossesse à 527 femmes sans antécédents de prééclampsie durant leur grossesse (la prééclampsie a été définie, pour les besoins de l’étude, comme une « hypertension d’apparition nouvelle après 20 semaines de gestation accompagnée d’une protéinurie, d’une restriction de la croissance fœtale ou d’un autre dysfonctionnement organique chez la mère »).
  • Le fonctionnement exécutif a été évalué par la version néerlandaise de l’Inventaire d’évaluation comportementale de la fonction exécutive chez l’adulte (Behavior Rating Inventory of Executive Function for Adults).
  • Le critère d’évaluation principal était l’atténuation cliniquement significative de la fonction exécutive (scores T de 1,5 écart-type au-dessus de la moyenne normative).
  • Financement : Fondation néerlandaise du cœur.

Principaux résultats

  • 23,2 % des mères au cours de la première année postpartum suivant une prééclampsie présentent une atténuation cliniquement significative de la fonction exécutive, contre seulement 2,2 % des mères témoins sans antécédents de prééclampsie pendant leur grossesse.
    • Le risque relatif corrigé est de 9,2 [3,33–25,38], ce qui indique une multiplication par 9 du risque d’atténuation cliniquement significative de la fonction exécutive après une prééclampsie, par rapport aux mères témoins.
  • La différence sur le plan du fonctionnement exécutif entre les mères ayant eu une prééclampsie et les mères témoins a diminué au fil du temps, mais est restée statistiquement significative jusqu’à 19 ans postpartum.

Limites

  • I’l s’agit d’une méthodologie transversale, cas-témoins et observationnelle.