La polypharmacie et les effets secondaires neurocognitifs liés aux médicaments augmentent le risque de chute chez les femmes VIH+ et VIH-

Pourquoi est-ce important ?

• Évaluez les bénéfices par rapport aux préjudices potentiels des médicaments spécifiques dans les populations vulnérables.
• Envisagez la prescription de médicaments ciblant les EINC chez les femmes d’âge mûr, en particulier lorsque d’autres facteurs de risque de chute ne sont pas modifiables.

Principaux résultats

• 1 315 participantes étaient VIH+ et 557 étaient VIH-. Les femmes VIH+ étaient plus âgées que les femmes VIH- (moyenne d’âge : 49 ans contre 47 ans). 90 % ont rapporté être actuellement sous traitement antirétroviral ; 63 % présentaient une suppression virale.
• 19 % des femmes VIH+ et 19 % des femmes VIH- ont rapporté une chute au cours des 6 derniers mois (P = 0,99) :
  • 1 chute : 9,0 % des femmes VIH+, contre 9,2 % des femmes VIH- ; P = 0,98.
  • Chutes récurrentes : 9,7 % contre 9,5 % ; P = 0,98.
  • Chutes causant des blessures : 6,5 % contre 7,2 % ; P = 0,06.
• 51 % des femmes VIH+, contre 41 % des femmes VIH-, ont rapporté recourir à la polypharmacie (P < 0,001). 44 % des femmes VIH+, contre 37 % des femmes VIH-, ont rapporté l’usage d’un médicament contre les EINC (P = 0,01).
• Polypharmacie modérée (cinq à neuf médicaments) :
  • Chute unique : rapport de cotes corrigé (RCc) de 1,52 ; P < 0,001.
  • Chutes multiples : RCc de 1,71 ; P < 0,001.
  • Chutes causant des blessures : RCc de 1,85 ; P < 0,001.
• Médicaments contre les EINC :
  • Chute unique : RCc de 1,46 ; P = 0,0013.
  • Chutes multiples : RCc de 1,60 ; P < 0,001.

Méthodologie

• Une analyse rétrospective a évalué l’association entre la polypharmacie (prise d’au moins 5 médicaments autres que des antirétroviraux) et le risque de chute chez les femmes VIH+, par rapport aux femmes VIH-, présentant des caractéristiques démographiques et des comorbidités similaires rapportées dans l’Étude interagences sur le VIH chez les femmes (2014–2016).
• Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).

Limites

• Biais d’autodéclaration.
• Facteurs de confusion manquants.
• Le caractère généralisable des résultats est limité.