La majorité des patients qui font l’objet d’une chirurgie cardiaque ne prennent pas d’opioïdes après leur sortie de l’hôpital

  • Percy ED & al.
  • Ann Thorac Surg

  • Univadis
  • Clinical Summary
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Message à retenir

  • Plus de la moitié des patients qui font l’objet d’opérations cardiaques basées sur une sternotomie n’ont pas utilisé d’opioïdes au cours des 10 jours suivant leur sortie de l’hôpital.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les opioïdes inutilisés et restants peuvent favoriser une mauvaise utilisation ou un détournement.

Résultats

  • Au total, 57,6 % des patients n’ont pris aucun opioïde au cours des 10 jours suivant leur sortie de l’hôpital.
  • Sur les 60,6 % de patients ayant quitté l’hôpital avec une ordonnance d’opioïdes :
    • 34,9 % n’ont pris aucun comprimé.
    • 19,0 % ont pris moins de la moitié des comprimés.
  • Aucune des personnes ayant quitté l’hôpital sans ordonnance d’opioïdes n’a rapporté en avoir pris.
  • Chez les patients ayant pris des opioïdes, la consommation totale médiane était de 64 milligrammes équivalent de morphine (équivalent à 9 comprimés d’oxycodone 5 mg).
  • Les facteurs prédictifs de la prise d’opioïdes après la sortie de l’hôpital étaient les suivants lors de l’analyse corrigée :
    • le diabète (rapport de cotes [RC] : 4,9 ; P = 0,03) ;
    • le score de douleur moyen supérieur ou égal à 3 le jour de la sortie de l’hôpital (RC : 2,9 ; P < 0,01).
  • 88,5 % des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de la prise en charge de leur douleur.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte monocentrique américaine a porté sur 104 patients consécutifs n’ayant pas pris d’opioïdes récemment et sans antécédents de douleur chronique, qui avaient fait l’objet d’opérations cardiaques basées sur une sternotomie et qui étaient sortis de l’hôpital.
  • Critères d’évaluation principaux : la douleur, la prise d’opioïdes pendant les 10 jours suivant la sortie de l’hôpital (à partir des journaux et du nombre de comprimés).
  • Financement : Programme d’investigateurs cliniciens de l’Université de Colombie-Britannique (University of British Columbia Clinician Investigator Program) ; fonds départementaux.

Limites

  • L’étude s’appuie sur l’autodéclaration.
  • Certains facteurs prédictifs étaient impossibles à évaluer.
  • Le suivi ne permettait pas l’étude d’une consommation persistante et chronique.