La limitation du débit respiratoire chez les fumeurs pourrait augmenter le risque de cancer du poumon
- Du Y & al.
- Cancer Epidemiol Biomarkers Prev
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- La limitation du débit respiratoire (comparativement à l’absence de limitation) est associée à une augmentation du risque de cancer du poumon, d’après une vaste étude de cohorte populationnelle menée aux Pays-Bas.
- Cette association est encore plus importante chez les fumeurs.
Pourquoi est-ce important ?
- Ces résultats suggèrent que les fumeurs actuels ou anciens fumeurs présentant une limitation du débit respiratoire devraient être considérés comme un groupe cible essentiel pour les interventions de prévention contre le cancer du poumon.
Méthodologie
- Lifelines est une étude de cohorte prospective populationnelle menée auprès de 98 630 participants.
- La limitation du débit respiratoire a été mesurée à l’inclusion et était définie comme un rapport volume expiratoire maximal par seconde (VEMS)/capacité vitale forcée (CVF) inférieur à 0,7.
- Des corrections ont été apportées afin de prendre en compte des facteurs de confusion, notamment l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, le tabagisme, le tabagisme passif, le statut asthmatique et l’exposition à l’amiante.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- La durée de suivi médiane était de 9,5 ans.
- La limitation du débit respiratoire, comparativement à l’absence de limitation, était associée à un risque plus élevé de cancer du poumon (0,8 % contre 0,2 % de la cohorte, respectivement ; rapport de risque corrigé [RRc] : 1,7 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,4–2,3).
- L’association entre la limitation du débit respiratoire et le cancer du poumon était plus importante chez les fumeurs actuels (RR : 2,2 ; IC à 95 % : 1,5–3,2) et chez les anciens fumeurs (RR : 2,1 ; IC à 95 % : 1,4–3,2) que chez les personnes n’ayant jamais fumé (RR : 0,9 ; IC à 95 % : 0,4–2,1).
Limites
- La méthodologie de l’étude était observationnelle.
- Chez les personnes n’ayant jamais fumé, le nombre de cas de cancer du poumon était faible. La puissance statistique pour la détection de la significativité était donc faible.
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