La gynécomastie signale d’autres problèmes de santé chez les hommes

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À retenir

  • Dans une étude danoise nationale basée sur un registre, la gynécomastie idiopathique a été associée à des risques significativement accrus de maladies ultérieures.
  • Des risques encore plus importants ont été observés chez les hommes présentant des facteurs de risque préexistants qui étaient connus avant la gynécomastie.

Pourquoi est-ce important ?

  • La gynécomastie, qui est l’augmentation bénigne du volume glandulaire mammaire chez l’homme, affecte 32 % à 65 % des hommes, en fonction de l’âge et des critères diagnostiques qui sont appliqués.
  • La gynécomastie semble être en hausse, probablement en raison de l’obésité croissante.
  • Aucune étude antérieure n’a examiné le risque de maladies ultérieures à la suite d’une gynécomastie ni caractérisé les comorbidités des hommes au moment du diagnostic de gynécomastie.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte basée sur un registre a porté sur 140 574 hommes, dont 23 429 (16,7 %) ayant reçu un diagnostic de gynécomastie incidente, qui ont été appariés selon l’âge et la date calendaire (selon un rapport de 1:5) à 117 145 hommes sans gynécomastie issus de la population de référence.
  • Parmi les hommes présentant une gynécomastie, 69,4 % (n = 16 253) ont été identifiés comme ayant une maladie idiopathique, tandis que les autres affichaient un facteur de risque connu.
  • Financement : Instituts nationaux de la santé des États-Unis (National Institutes of Health, NIH) ; Fondation danoise de la santé.

Principaux résultats

  • Les hommes présentant une gynécomastie idiopathique avaient un risque significativement plus élevé de maladies endocriniennes futures (rapport de risque [RR] global : 1,89 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,76–2,03), notamment de :
    • troubles des glandes endocrines (7,27 ; 6,19–8,54) ;
    • surcharge pondérale/obésité/autre hyperalimentation (2,33 ; 2,02–2,68) ;
    • autres (intervalle : 1,03–1,54 ; le seuil de significativité n’a pas été atteint dans tous les cas).
  • Parmi les hommes présentant un facteur de risque de gynécomastie connu, il y avait des associations significatives avec (RR ; IC à 95 %) :
    • les maladies du sang (2,42 ; 2,14–2,74) ;
    • les affections endocriniennes (2,34 ; 2,08–2,64) ;
    • les autres maladies (intervalle : 1,64–2,42).
  • Les risques accrus de comorbidités chez les hommes avant le diagnostic de gynécomastie idiopathique (rapport de cotes [RC] ; IC à 95 %) comprenaient :
    • les maladies musculosquelettiques/du tissu conjonctif (1,51 ; 1,46–1,57) ;
    • les affections circulatoires (1,36 ; 1,29–1,43) ;
    • autres, à l’exception des troubles psychiatriques (intervalle : 1,05–1,51).
  • Les comorbidités antérieures chez les personnes atteintes de gynécomastie présentant un facteur de risque connu (RC ; IC à 95 %) comprenaient :
    • les affections endocriniennes (4,04 ; 3,81–4,29) ;
    • les affections circulatoires (3,48 ; 3,27–3,71) ;
    • les affections psychiatriques (4,18 ; 3,92–4,45).

Limites

  • Les associations ne peuvent pas prouver la causalité.
  • Les hommes présentant une gynécomastie pourraient être plus susceptibles de recevoir un diagnostic en raison de leurs contacts accrus avec des services de santé.
  • Erreurs de classification potentielles et cas possibles de pseudo-gynécomastie.