La grippe est impliquée dans le risque de maladie de Parkinson à long terme

À retenir

La grippe a augmenté le risque de maladie de Parkinson plus de 10 ans plus tard.

Pourquoi est-ce important ?

L’association reste incertaine, mais si elle se vérifie, elle pourrait aider à éclairer les approches de prévention et de traitement.

Principaux résultats

La grippe contractée à tout moment de l’année a augmenté la probabilité de maladie de Parkinson plus de 10 ans plus tard (rapport de cotes corrigé [RCc] : 1,73 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,11–2,71).
L’association s’est affaiblie dans l’analyse limitée à la grippe pendant les mois de pointe (RCc : 1,52 ; IC à 95 % : 0,80–2,89).
Dans l’ensemble, les infections n’ont pas augmenté le risque de maladie de Parkinson plus de 10 ans plus tard (RCc : 1,04 ; IC à 95 % : 0,98–1,10).
Plusieurs infections spécifiques ont augmenté le risque au cours des cinq années suivantes :
- la pneumonie (RCc : 1,25) ;
- l’infection gastro-intestinale (RCc : 1,38) ;
- les infections bactériennes diverses (RCc : 1,42) ;
- le sepsis (RCc : 1,71) ;
- la candidose (RCc : 1,63) ;
- les infections des voies urinaires (RCc : 1,68) ;
- les infections génitales chez l’homme (RCc : 1,52).
La plupart des associations n’étaient plus significatives après plus de 10 ans.
Aucune association significative concernant :
- les infections du système nerveux central, à l’exclusion de la méningococcie ;
- les infections par le virus herpès simplex ou le zona ;
- les infections des voies aériennes supérieures ;
- les infection des voies aériennes inférieures autres que la pneumonie.

Méthodologie

Une étude de registre cas-témoins danoise (1977–2016) a inclus :
- 10 271 patients atteints de la maladie de Parkinson (à l’exclusion du parkinsonisme d’origine médicamenteuse) ;
- 51 355 témoins appariés recrutés dans la population.
Critère d’évaluation principal : la maladie de Parkinson.
Financement : Fondation Lundbeck ; Fondation Augustinus.

Limites