La doxycycline est supérieure à l’azithromycine pour les infections anorectales et vaginales à chlamydia concomitantes chez les femmes

Principaux résultats

• 357 participantes dans l’analyse en intention de traiter (intent-to-treat, ITT ; 184 dans le groupe doxycycline et 173 dans le groupe azithromycine). 298 participantes ont été incluses dans l’analyse complète des cas (156 dans le groupe doxycycline et 142 dans le groupe azithromycine).
• À l’inclusion : 91 % (n = 416) des participantes n’ont rapporté aucun symptôme anal, 36 % (n = 163) ont rapporté des antécédents de relation sexuelle anale, et 86 % (n = 393) ont rapporté des antécédents de relation sexuelle orale.
• ITT :
  • Taux de guérison anorectale microbiologique : 94 % (n = 147) avec la doxycycline, contre 85 % (n = 120) avec l’azithromycine ; rapport de cotes corrigé (RCc) de 0,43 (P = 0,0274).
  • Suivi à 4 mois (n = 13), disparition complète des infections anorectales : 100 % (n = 4/4) avec la doxycycline, contre 22 % (n = 2/9) avec l’azithromycine ; 56 % (n = 5) d’infections anorectales à C. trachomatis persistantes ; nouvelle infection vaginale chez 11 % des patientes (n = 1).
• Événements indésirables liés au traitement : globalement, 12 % (n = 53) ; 11 % (n = 24) dans le groupe doxycycline, contre 13 % (n = 29) dans le groupe azithromycine. Ils comprenaient notamment (respectivement) :
  • des vomissements : 3 % (n = 6) contre 2 % (n = 5) ;
  • des nausées : 4 % (n = 8) contre 7 % (n = 17) ;
  • une diarrhée : 2 % (n = 4) contre 4 % (n = 9).

Méthodologie

• Un essai de supériorité contrôlé, randomisé, ouvert et multicentrique a comparé 1 dose unique de 1 g d’azithromycine par voie orale à 100 mg de doxycycline 2 fois par jour pendant 7 jours chez des femmes françaises atteintes d’infections anorectales et vaginales à chlamydia concomitantes (19 octobre 2018–17 avril 2020).
• Financement : ministère de la Santé français.

Limites

• Essai sans aveugle.
• Le caractère généralisable des résultats est limité.
• Possibilité de prélèvements inadéquats des échantillons ou de contaminations.
• Détection potentielle de l’ADN de bactéries résiduelles mortes de C. trachomatis.
• Des données sont manquantes.