La dépression doit-elle être considérée comme une complication majeure du DT2 ?

  • Messina R & al.
  • Acta Diabetol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • La dépression a été associée à la fois à des complications du diabète aiguës et chroniques et à la mortalité toutes causes confondues chez les personnes atteintes d’un diabète de type 2 (DT2).

Pourquoi est-ce important ?

  • La dépression est fréquente dans le DT2 avec une possible relation bidirectionnelle.
  • La détection précoce du DT2 permet d’intervenir par des approches psychosociales, médicamenteuses et de soins collaboratifs.

Méthodologie

  • Étude rétrospective menée dans la région d’Émilie-Romagne, en Italie, auprès de 30 815 patients atteints d’un DT2 et sans dépression à l’inclusion, dont 16,7 % ont reçu un diagnostic de dépression au cours des 10 ans du suivi.
  • Financement : Alma Mater Studiorum-Università di Bologne.

Principaux résultats

  • À 3 ans, 162 patients (0,5 %) ont présenté des complications aiguës (coma, hyperosmolarité, hypoglycémie, acidocétose), parmi lesquels 18 (11,1 %) souffraient de dépression.
  • Dans l’analyse multivariée, la dépression a fait plus que doubler le risque de complications aiguës (rapport de risque [RR] : 2,33 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,385–3,921).
  • Sur 10 ans, les complications à long terme (complications cardio-cérébro-vasculaires, neuropathie, complications rénales, complications ophtalmiques, amputations) sont survenues chez 7 488 patients (24,3 %), parmi lesquels 13,1 % ont reçu un diagnostic de dépression.
  • Après corrections, la dépression a prédit de façon indépendante les complications à long terme (RR : 1,64 ; IC à 95 % : 1,523–1,758).
  • Parmi les 5 146 patients ayant développé une dépression, 26,2 % sont décédés sur une période de 10 ans, contre 3 454 patients (13,5 %) du groupe non dépressif.
  • Après corrections, la dépression a presque triplé le risque de décès (RR : 2,8 ; IC à 95 % : 2,582–2,962).

Limites

  • Des informations cliniques sont manquantes dans la base de données.
  • Le diagnostic de dépression s’est basé sur la prescription d’antidépresseurs et/ou sur des notes dans les dossiers médicaux, uniquement chez les personnes ayant cherché à se faire traiter.
  • Seules les complications du diabète ayant fait l’objet d’une hospitalisation ont été incluses.