La chirurgie bariatrique peut-elle réduire la mortalité toutes causes confondues ?

Ils ont examiné les données de 8 385 patients obèses ayant fait l’objet d’une pose d’un anneau gastrique par laparoscopie, d’un bypass gastrique Roux-en-Y ou d’une gastrectomie longitudinale par laparoscopie durant la période 2005–2014, et de 25 155 patients obèses ayant reçu des soins non chirurgicaux pour la prise en charge de leur obésité de la part de médecins généralistes, ces soins ayant pu consister notamment en un accompagnement diététique et une modification du comportement.

Il a été constaté 105 décès (1,3 %) chez les patients chirurgicaux durant une période de suivi médiane de 4,3 ans, dont 61 décès (1,7 %) chez ceux s’étant fait poser un anneau gastrique par laparoscopie, 18 décès (1,3 %) chez ceux ayant fait l’objet d’un bypass gastrique et 26 décès (0,8 %) chez ceux ayant fait l’objet d’une gastrectomie longitudinale. Durant une période de suivi similaire (moyenne de 4,0 ans), 583 décès (2,3 %) ont été constatés chez les patients non chirurgicaux. La différence absolue a été de 2,51 décès en moins (IC à 95 % : 1,86–3,15) pour 1 000 personnes-années dans le groupe ayant fait l’objet de la chirurgie, par rapport au groupe des soins non chirurgicaux.

Selon les auteurs, ce résultat « vient s’ajouter à la littérature limitée décrivant les résultats bénéfiques de ces trois types de chirurgie bariatrique, par rapport à la prise en charge de l’obésité par les soins habituels seuls ».