La buprénorphine sublinguale à forte dose est sûre et efficace pour le traitement du TUO

  • Herring AA & al.
  • JAMA Netw Open

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’induction de buprénorphine sublinguale (SL) à forte dose (supérieure à 12 mg) est sûre et bien tolérée chez les patients atteints d’un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (TUO) non traité.
  • Elle délivre une dose thérapeutique de buprénorphine en moins de trois heures, sans toxicité et avec un faible taux de sevrage précipité.

Pourquoi est-ce important ?

  • La buprénorphine SL à forte dose permet un traitement rapide des symptômes de sevrage des opioïdes et élimine les obstacles à l’accès aux médicaments à court terme chez les patients présentant un TUO, dont beaucoup sont sans logement.

Méthodologie

  • 391 patients présentant un TUO ont reçu de la buprénorphine SL à forte dose entre janvier et décembre 2018 dans le cadre d’un total de 579 visites au service des urgences (SU).
  • Financement : Institut national américain sur l’abus de drogue ou de médicament (National Institute on Drug Abuse).

Principaux résultats

  • 53,5 % des patients n’avaient jamais été traités par buprénorphine.
  • 22,5 % des patients étaient sans domicile. 
  • 41,2 % des patients présentaient des affections psychiatriques comorbides non liées à l’usage de substances.
  • 63,2 % des patients ont reçu plus de 12 mg de buprénorphine SL, dont 23,8 % avaient reçu 28 mg ou plus.
  • Aucune association significative n’a été observée entre la dose totale de buprénorphine et la pression artérielle (PA), la fréquence respiratoire, la fréquence cardiaque ou la saturation en oxygène.
  • Aucune diminution de la fréquence respiratoire n’a été identifiée avec une dose de buprénorphine SL supérieure ou égale à 28 mg.
  • Durée médiane globale du séjour au SU : 2,4 heures.
  • Incidence globale des nausées ou des vomissements après la buprénorphine : 2–6 %.
    • L’incidence la plus élevée a été constatée avec une dose de 10-12 mg ou 16 mg.
  • Taux d’événements de sevrage précipité : 0,8 %.
  • Aucun événement indésirable lié au traitement d’induction par buprénorphine, comme la sédation, l’hypoxie et/ou le besoin d’un sauvetage par naloxone, n’a été identifié au SU ou 24 heures après la sortie du SU. Aucune hospitalisation pour cause de sevrage précipité par la buprénorphine n’a eu lieu.

Limites

  • Il s’agissait d’une étude rétrospective.