La buprénorphine à libération prolongée est aussi efficace que la buprénorphine sublinguale quotidienne chez les adultes incarcérés présentant des troubles liés à l’utilisation d’opioïdes

  • Lee JD & al.
  • JAMA Netw Open

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les personnes incarcérées ayant reçu de la buprénorphine à libération prolongée (BLP) injectable pour un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (TUO) à la fois avant et après leur libération étaient plus susceptibles de continuer à recevoir un traitement par buprénorphine après leur libération que celles ayant reçu de la buprénorphine sublinguale (BSL) standard de façon quotidienne, et moins susceptibles d’être testées positives à des opioïdes non prescrits.

Pourquoi est-ce important ?

  • La BLP semble apporter les mêmes effets positifs que la BSL, mais s’administre une fois par mois plutôt que quotidiennement.

Méthodologie

  • Étude d’efficacité comparative de validation de principe, randomisée et en ouvert.
  • 52 adultes incarcérés atteints d’un TUO qui ont été traités par BSL et chez qui le traitement par BSL a été poursuivi après leur libération (n = 26) ou modifié pour passer à un traitement par BLP (n = 26).
  • Financement : Institut national américain sur l’abus de drogue ou de médicament (National Institute on Drug Abuse).

Principaux résultats

  • 77 % de l’ensemble de la cohorte a rapporté avoir fait usage d’héroïne avant l’incarcération ; 58 % des adultes ont rapporté avoir fait usage de buprénorphine auparavant.
  • Dans le groupe de la BLP, 21 participants ont reçu au moins une dose avant leur libération, trois ont commencé un traitement par BLP après leur libération et deux n’ont pas reçu de BLP.
  • Les participants ayant reçu la BLP ont fait moins de visites à la clinique de la prison après le début de l’étude (0,11 contre 1,06) ; étaient plus susceptibles de continuer à recevoir un traitement par buprénorphine en dehors de la prison (69 % contre 35 %) et à recevoir le traitement leur ayant été attribué durant l’étude à 8 semaines (57 % contre 35 %) et étaient plus susceptibles d’être testés négatifs aux opioïdes (55,3 % contre 38,4 %).
  • Aucun détournement de BLP n’a été rapporté en prison, contre deux cas d’usage détourné pour le groupe de la BSL.
  • Deux participants du groupe de la BLP ont été incarcérés à nouveau contre quatre participants du groupe de la BSL.
  • Aucune différence n’a été observée entre les groupes au niveau des événements indésirables graves, des surdosages ou des décès en prison.

Limites

  • Étude menée dans un seul établissement avec un échantillon de faible taille.