L’utilisation à long terme d’antipsychotiques par les femmes atteintes d’une schizophrénie est associée à un risque plus élevé de cancer du sein

  • Taipale H & al.
  • Lancet Psychiatry

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’utilisation à long terme d’antipsychotiques augmentant le taux de prolactine (par ex., d’olanzapine, de rispéridone, d’halopéridol), mais pas d’antipsychotiques sans impact sur la prolactine (par ex., de clozapine, de quétiapine ou d’aripiprazole), est associée à une augmentation du risque de cancer du sein, d’après une étude de cas-témoins emboîtée nationale.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats pourraient expliquer pourquoi le cancer du sein est plus fréquent chez les femmes atteintes d’une schizophrénie que dans la population générale.
  • Les résultats de cette étude suggèrent que les antipsychotiques sans impact sur la prolactine doivent être considérés comme un traitement antipsychotique de première intention.
  • Si les médecins prescrivent des antipsychotiques augmentant le taux de prolactine, ils doivent envisager de passer à des antipsychotiques sans impact sur la prolactine en cas d’hyperprolactinémie.

Méthodologie

  • Une cohorte nationale de 30 785 femmes ayant reçu un diagnostic de schizophrénie en Finlande (1972–2014) a été analysée.
  • Parmi ces femmes, 1 069 cas de cancer du sein ont été diagnostiqués (2000–2017).
  • Les patientes cas ont été appariées à cinq participantes témoins atteintes d’une schizophrénie et sans cancer du sein.
  • Financement : ministère finlandais des Affaires sociales et de la Santé.

Principaux résultats

  • Aucune différence n’a été identifiée entre les cas et les participantes témoins au niveau du risque de cancer du sein chez les patientes utilisant des antipsychotiques sans impact sur la prolactine, avec une durée d’exposition comprise entre un et quatre ans ou de cinq ans et plus (contre une exposition de moins de un an).
  • Aucune différence n’a été identifiée entre les cas et les participantes témoins au niveau du risque de cancer du sein chez les patientes utilisant des antipsychotiques augmentant le taux de prolactine, avec une durée d’exposition comprise entre un et quatre ans.
  • Avec une durée d’exposition d’au moins 5 ans à des antipsychotiques augmentant le taux de prolactine, les femmes atteintes d’une schizophrénie présentaient une augmentation de 56 % du risque de cancer du sein (rapport de cotes corrigé [RCc] : 1,56 ; P < 0,001), comparativement aux participantes témoins.

Limites

  • La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.