L’hypothermie thérapeutique après un arrêt cardiaque hors de l’hôpital déçoit dans l’essai TTM-2

  • Dankiewicz J & al.
  • N Engl J Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Après un arrêt cardiaque hors de l’hôpital (ACHH), les patients réanimés mais comateux ne présentent pas de meilleurs résultats de survie ou fonctionnels à six mois s’ils sont traités par hypothermie ciblée, par rapport à une normothermie ciblée.
  • Cette conclusion contredit des essais antérieurs ayant conduit à l’évolution des pratiques.

Pourquoi est-ce important ?

  • Bien que les lignes directrices recommandent l’hypothermie thérapeutique, également appelée gestion ciblée de la température, les données probantes sont de faible certitude.
  • Cet essai visait à déterminer si le contrôle de la fièvre se révèle utile.
  • Éditorial : la gestion ciblée de la température est essentielle après un arrêt cardiaque. Elle pourrait être, à la discrétion des cliniciens, de 33 °C, 36 °C ou 37,5 °C.

Principaux résultats

  • Comparaison entre le groupe de l’hypothermie et celui de la normothermie :
    • Mortalité toutes causes confondues à 6 mois : risque relatif (RR) de 1,04 (IC à 95 % : 0,94–1,14 ; P = 0,37).
    • Mauvais résultat fonctionnel : RR de 1,00 (IC à 95 % : 0,91–1,08).
    • Arythmie entraînant un trouble hémodynamique : 24 %, contre 17 % ; P < 0,001).

Méthodologie

  • L’essai randomisé TTM-2 (n = 1 900) a été réalisé.
  • Les chercheurs ont affecté de manière aléatoire des survivants adultes à un ACHH qui étaient comateux à :
    • une hypothermie ciblée (33 °C), puis à un réchauffement contrôlé ; ou à
    • une normothermie ciblée (température inférieure ou égale à 37,5 °C) avec un traitement précoce de la fièvre.
  • Critère d’évaluation : la mortalité toutes causes confondues à six mois.
  • Financement : Gouvernement suédois et organismes à but non lucratif.

Limites

  • Pas de groupe témoin, insuffisances dans la gestion de la température.