L’exposition prénatale à des analgésiques opioïdes pendant plus de 5 semaines est associée à un risque accru de TDAH.
- Trønnes JN & al.
- JAMA Netw Open
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- L’exposition prénatale à des analgésiques opioïdes pendant 5 semaines ou plus a été associée à un risque légèrement accru de diagnostic de trouble du déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH) chez l’enfant par rapport à une exposition pendant 4 semaines ou moins, bien qu’il n’y ait pas eu d’association entre la durée de l’exposition et le risque de symptômes de TDAH ou entre le moment de l’exposition et les symptômes ou le diagnostic de TDAH.
Pourquoi est-ce important ?
- Les études soulignent un lien possible entre l’augmentation de la durée d’utilisation d’analgésiques opioïdes et le diagnostic de TDAH, mais d’autres recherches sont nécessaires pour clarifier ce point.
Méthodologie
- Étude de cohorte de naissance à l’échelle nationale en Norvège.
- Analyse des diagnostics de TDAH chez 73 480 enfants nés de 61 753 mères et analyse des symptômes de TDAH chez 31 270 enfants nés de 26 017 mères.
- Financement : Subvention de démarrage « Médicaments durant la grossesse » du Conseil européen de la recherche (European Research Council).
Principaux résultats
- 2,3 % des enfants de l’échantillon de diagnostics du TDAH et 2,1 % des enfants de l’échantillon de symptômes du TDAH ont été exposés à un analgésique opioïde au moins 1 fois pendant la gestation.
- 90 % des grossesses exposées à des opioïdes analgésiques impliquaient de la codéine en association avec du paracétamol.
- Les affections douloureuses les plus fréquemment rapportées étaient la migraine (43,5 %), la dorsalgie (43,0 %) et des douleurs au niveau de la ceinture pelvienne (23,2 %).
- 3,0 % des enfants présentaient un TDAH, le taux d’incidence le plus élevé survenant entre 7 et 11 ans.
- Une exposition pendant 5 semaines ou plus a été associée à un risque accru de diagnostic de TDAH (rapport de risque [RR] : 1,60 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,04–2,47), par rapport à une exposition pendant 4 semaines ou moins.
- Aucune association n’a été constatée entre le moment de l’exposition et le risque de diagnostic de TDAH ni entre la durée de l’exposition et le risque de symptômes de TDAH.
Limites
- Biais de sélection potentiel.
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