L’exposition à la silice cristalline augmente le risque de cancer du poumon

  • Ge C & al.
  • Am J Respir Crit Care Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’exposition à la silice cristalline sous forme de particules respirables augmente considérablement le risque de cancer du poumon, indépendamment des antécédents de tabagisme.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les personnes travaillant dans la maçonnerie de cheminée, les tailleurs de pierre et les sculpteurs de monument à la main présentaient les concentrations d’exposition à la silice les plus élevées.
  • Les employés de ferme, les exploitants agricoles polyvalents et les maçons qui travaillent dans le bâtiment étaient les emplois pour lesquels une exposition était le plus fréquemment rapportée.

Protocole de l’étude

  • Une analyse combinée a été réalisée à partir de 16 901 cas de cancer du poumon et de 20 965 témoins en Europe et au Canada, dans le cadre du projet SYNERGY.
  • Financement : Assurance sociale allemande contre les accidents.

Principaux résultats

  • Les travailleurs exposés à la silice présentaient un risque accru de cancer du poumon (rapports de cotes [RC] ; IC à 95 %), comparativement aux travailleurs non exposés :
    • Toute exposition : 1,30 (1,23–1,38).
    • Durée d’exposition plus longue : 1,48 (1,34–1,63).
    • Exposition cumulée plus élevée : 1,45 (1,31–1,60).
  • Le risque (RC ; IC à 95 %) augmentait même avec la durée d’exposition et l’exposition cumulée les plus faibles :
    • 1–9 ans : 1,22 (1,12–1,31).
    • Moins de 0,39 mg/m3 par an : 1,15 (1,04–1,27).
  • Le risque augmentait parallèlement à l’augmentation de la durée et de l’exposition cumulée (P < 0,01).
  • Le risque était accru pour tous les types de cancers étudiés :
    • Carcinome épidermoïde : 1,22 (1,06–1,39), chez les travailleurs les moins exposés.
    • Carcinome à petites cellules : 1,70 (1,43–2,02), chez les travailleurs les plus exposés.
    • Adénocarcinome : 1,17 (1,00–1,37), chez les travailleurs les plus exposés.
  • Le risque de cancer du poumon était accru, indépendamment des antécédents de tabagisme (P < 0,01 pour tous).

Limites

  • Étude rétrospective.