L’envers du confinement : les lésions de la tête non accidentelles chez les patients pédiatriques sont en hausse durant la pandémie
- Sidpra J & al.
- Arch Dis Child
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Une augmentation alarmante des lésions de la tête non accidentelles chez les patients pédiatriques suggère que les confinements imposés durant la pandémie pourraient être à l’origine de sévices commis sur les enfants.
- Les médecins doivent être attentifs aux signes de lésions non accidentelles.
- Auteurs : « une pandémie plus silencieuse se produit actuellement. »
Pourquoi est-ce important ?
- De nouvelles périodes d’auto-isolement obligatoire pourraient être nécessaires du fait de la poursuite de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
- L’exposition des enfants confinés chez eux à des personnes mandatées pour signaler des sévices est moindre.
- Les parents stressés peuvent se livrer à l’usage de substances et commettre des sévices sur les enfants.
Principaux résultats
- Pendant la période d’étude de 1 mois, 10 enfants ont présenté un traumatisme crânien avec une suspicion de sévices.
- Au cours des trois années précédentes, la fréquence était de 0,67 cas par mois.
- Augmentation pendant la pandémie : 1 493 %.
- Les signes rapportés avant la présentation comprenaient :
- la colique (50 %) ;
- l’apnée avec diminution du niveau de conscience (40 %) ;
- les convulsions (20 %).
- Les signes observés à l’examen physique comprenaient :
- l’hémorragie rétinienne (50 %) ;
- les hématomes étendus (50 %) ;
- la tuméfaction du cuir chevelu (50 %) ;
- les égratignures (10 %).
- Les signes observés aux examens radiologiques (l’imagerie du squelette complet, la tomodensitométrie (TDM)/l’imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau et de la colonne vertébrale) :
- l’hémorragie sous-durale (60 %) ;
- l’œdème cérébral (40 %) ;
- la contusion parenchymateuse (40 %) ;
- les fractures du crâne (40 %) ;
- l’hémorragie sous-arachnoïdienne (30 %) ;
- les fractures extracrâniennes (30 %).
Méthodologie
- Une revue rétrospectifve des dossiers d’un hôpital de Londres a été réalisée.
- Les auteurs ont fait une comparaison entre la période du 23 mars au 23 avril 2020, lorsque le Royaume-Uni a imposé l’auto-isolement dans le contexte de la pandémie, et les 3 années précédentes.
- Critère d’évaluation : l’incidence des cas de traumatisme crânien avec une suspicion de sévices.
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Limites
- Étude monocentrique dans un hôpital qui dessert une population défavorisée sur le plan socio-économique.
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