L’alimentation maternelle aurait un impact sur l’enfant avant même sa conception
- Chen LW & al.
- PLoS Med
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Des chercheurs ont évalué si l’alimentation périconceptionnelle et durant la grossesse pouvait avoir un impact sur le développement du fœtus. Les données de plus de 24.000 couples mère-enfant ont été analysées. Globalement, les conclusions suggèrent qu’une alimentation de meilleure qualité nutritionnelle en période périconceptionnelle aurait un impact sur le développement du fœtus. Une alimentation de faible qualité nutritionnelle et pro-inflammatoire durant la grossesse serait quant à elle significativement associée à un risque accru de faible poids et faible taille à la naissance. Les garçons pourraient être plus sensibles que les filles à une alimentation maternelle pro-inflammatoire. Ces données montrent l’importance de sensibiliser les femmes à l’impact de la qualité nutritionnelle de leur alimentation même avant la conception.
Méthodologie
Les données harmonisées et poolées de 24.861 couples mère-enfant ont été analysées à partir des informations issues de 7 cohortes européennes. Les caractéristiques suivies chez l’enfant étaient le poids, la taille et la circonférence crânienne à la naissance en tenant compte de l’âge gestationnel à la naissance. La qualité nutritionnelle et le potentiel inflammatoire de l’alimentation des mères ont été évalués en utilisant l’indice DASH (Dietary weight and gestaionnal age at birth) et l’E-DII (Energy-adjusted Dietary Inflammatory Index). Les associations entre ces scores et les caractéristiques de l’enfant à la naissance ont été ajustées sur le niveau d’éducation de la mère, son origine ethnique, son IMC avant la grossesse, sa taille, la parité et la consommation de tabac et d’alcool.
Impact d’une alimentation de bonne qualité nutritionnelle (score DASH)
Sur l’ensemble de la cohorte évaluée (âge moyen 29,5 ans à l’accouchement, IMC moyen 23,3 kg/m2), une alimentation de meilleure qualité durant la grossesse a été associée à un poids, une taille et une circonférence crânienne à la naissance plus importante. Une alimentation de meilleure qualité en période périconceptionnelle et durant la grossesse diminuerait le risque de faible poids à la naissance par rapport à l’âge gestationnel respectivement de 15% et 13%.
Impact d’une alimentation pro-inflammatoire (score E-DII)
Une alimentation pro-inflammatoire en période de grossesse serait associée à un risque plus important de faible taille par rapport à l’âge gestationnel et de faible poids à la naissance respectivement de 14% et 18%.
Une différence entre les filles et les garçons a été mise en évidence en ce qui concerne l’impact d’une alimentation pro-inflammatoire en période périconceptionnelle. En effet, une alimentation pro-inflammatoire a été associée à un risque accru de poids et de circonférence crânienne plus faibles ainsi qu’à un risque accru de petite taille à la naissance en rapport avec l’âge gestationnel uniquement chez les garçons.
Limitations
Les données ont été recueillies à partir d’auto-questionnaires ce qui peut avoir induit des erreurs de déclarations.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé