Le 14 mars, l’Association Française pour l’Étude du Foie (AFEF) a rendu publiques ses recommandations pour l’élimination de l’infection par le virus de l’hépatite C en France . Une réactualisation de la mouture 2017 qui intègre les bonds réalisés en matière de traitement et de pronostic et qui insiste sur deux axes prioritaires : le dépistage et le traitement. Pour la société savante, tous deux devraient aujourd’hui être universels afin d’« obtenir le plus rapidement possible l’élimination de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) en France, si possible avant 2025 », définie par une diminution de 90% des nouvelles infections.
Le texte souligne qu’« à l’étranger, l’expérience de prescription du traitement antiviral par tous les médecins a montré une augmentation significative du nombre de patients traités » Aussi, l’AFEF préconise “d’élargir l’autorisation de prescription des agents antiviraux directs à l’ensemble des médecins ”. Dans le même sens, ces recommandations plaident pour des coopérations interprofessionnelles dans le cadre du suivi, avec une implication du personnel soignant non médical, et la disponibilité des traitements dans toutes les pharmacies de ville. Une dernière préconisation qui coïncide avec la toute récente autorisation de commercialisation du Maviret ® en officine.
Pour les spécialistes du foie, deux parcours de soins pourraient aujourd’hui être déployés selon le profil du patient :
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Un parcours simplifié, au plus proche du lieu de vie ou de suivi habituel du malade, dans le cadre duquel un des traitements pangénotypiques aujourd’hui commercialisés doit être prescrit en priorité ;
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Un parcours spécialisé lorsque le patient présente certaines comorbidités : co-infections VHB et/ou VIH, insuffisance rénale sévère, comorbidité mal contrôlée, traitement antiviral antérieur, suspicion de maladie hépatique sévère.
Parallèlement, le dépistage universel, déjà appelé de ses vœux dans les précédentes recommandations de l’AFEF ainsi que par le rapport Dhumeaux, devrait permettre d’identifier les « 75.000 sujets restant à dépister en France » et les inciter à s’engager dans leur prise en charge.
Selon Christophe Bureau, le secrétaire général de l’AFEF, « s euls, l’implication de l’ensemble des professionnels de santé dans le parcours de soins du patient infecté par le VHC, le dépistage de chaque adulte au moins une fois dans sa vie et une politique de réduction des risques de nouvelles infections permettront d’espérer une élimination du VHC avant 2025 ».
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